FOCUS - Aider les femmes victimes de violences conjugales à partir de chez elles et leur fournir au maximum ce dont elles ont besoin pour se reconstruire. Telle est la vocation de l'association Ça déménage en Isère qui a vu le jour à Grenoble en 2020 sous l'impulsion des ses cofondateurs Agnès Copin et Denis Laquaz. Son activité ne cessant malheureusement pas d'augmenter, l'association désormais à l'étroit dans ses locaux va déménager à Sassenage. Elle espère pouvoir essaimer en Isère et, pourquoi pas, dans toute la France.
« Quand elles sortent de l'hébergement d'urgence, ces femmes n'ont rien et se retrouvent dans des logements vides", explique Denis Laquaz, cofondateur et président de l'association Ça déménage en Isère. "Les premières que nous avons aidées, on les a trouvées qui dormaient par terre dans des couvertures, sans même un matelas, qui n'avaient pas de cuisinière, qui n'avaient rien », se souvient-il.
Forte de trois salariés et de l'appui de plusieurs dizaines de bénévoles, l'association qu'il a créée en novembre 2020 à Grenoble avec Agnès Copin intervient dans la vie des femmes victimes de violences conjugales à un moment charnière. Celui du départ du foyer conjugal, lorsqu'elles décident de quitter leur conjoint violent ou se sauvent, souvent la peur au ventre, dans le plus grand dénuement avec leurs enfants.
Comment leur est venue l'idée de créer cette association ? « C'est après avoir vu une vidéo d'une association canadienne, Shelter Movers, qui faisait du déménagement en urgence, que je me suis dit "tiens, voilà une bonne idée ! ", retrace Denis Laquaz. Je me suis renseigné. J'ai vu que ça n'existait pas en France. J'ai pris des contacts et c'est comme ça que tout a démarré. »
Depuis lors, l'association occupe un local situé rue Général-Mangin, littéralement bondé de matériels divers soigneusement étiquetés et rangés. Dans les rayons, les femmes peuvent trouver tout ce qu'il leur faut : de la literie, des ustensiles de cuisine, de l'électroménager, des meubles ou encore de la lingerie.
Autant d'objets de première nécessité, certains restaurés par les bénévoles, provenant essentiellement de dons de particuliers. De quoi faciliter l'installation des femmes bénéficiaires dans un nouveau logement.
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