FOCUS – Alors que La Poste envisage de fermer le bureau Alsace-Lorraine de Grenoble, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le site mardi 30 avril 2024 pour exprimer leur opposition à ce projet. La colère des syndicats et de l’association J’aime ma Poste est d’autant plus grande que d’autres bureaux sont menacés de fermeture. La Poste, de son côté, explique s’adapter aux nouveaux usages des habitants et miser sur la complémentarité avec d’autres services dont ceux apportés par les buralistes partenaires.
« Le message que nous donne La Poste, c’est : “Dépensez-vous pour votre bureau, faites-le évoluer et, après, on vous le ferme.” C’est incompréhensible ! » À l’occasion d’un rassemblement devant le bureau de poste Alsace-Lorraine de Grenoble ce mardi 30 avril, le représentant Sud-PTT du personnel Arnaud Vossier n’a pas mâché ses mots. Et pour cause : alors que la fréquentation du bureau a augmenté de 2 % entre mars 2023 et mars 2024, la direction envisage tout de même sa fermeture.
Le syndicaliste n’est pas seul à être en colère. En témoigne la centaine de personnes qui ont répondu à l’appel à la mobilisation, parmi lesquelles beaucoup de riverains et un certain nombre d’élus. Et, preuve que le sujet fait consensus, des opposants (farouches) de la Ville de Grenoble comme Dominique Spini, Brigitte Boer ou Chérif Boutafa côtoyaient des élus de la majorité comme Isabelle Peter, Alan Confesson, Margot Belair, Annabelle Bretton ou Chloé Pantel. Sans oublier la députée de l’Isère Élisa Martin.
« Un bureau de proximité au milieu d’un centre-ville »
Les syndicats dénoncent la fermeture annoncée du bureau, tant sur la forme que sur le fond, explique Arnaud Vossier. Sur la forme ? « Cette fermeture, on l’a apprise par la mairie. Notre entreprise a oublié de nous informer », fustige le représentant du personnel.
Pire encore : la directeur leur aurait par la suite assuré qu’aucune fermeture n’était envisagée… avant de finalement admettre qu’elle était bien dans les tuyaux. « Autant dire qu’on l’a un peu en travers de la gorge ! », s’agace Arnaud Vossier.
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