FLASH INFO – À compter du mercredi 1er mai et jusqu’au 29 septembre 2024, la réservation des emplacements pour vélos à bord des trains est obligatoire sur cinq lignes TER d’Auvergne-Rhône-Alpes. À savoir : Valence-Die-Gap, Lyon-Genève, Lyon-Avignon-Marseille, Lyon-Mâchon et Grenoble-Gap. Une mesure qui attire les critiques du Collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes concernant cette dernière ligne.
« Face au manque de places proposées, et le peu d’informations auprès des usagers, le Collectif de l’Étoile Ferroviaire de Veynes demande une période expérimentale, sans verbalisation par la SNCF, afin de ne pénaliser ni les usagers ni les territoires désireux de développer un tourisme vert et décarboné », indique le collectif par voie de communiqué. Pour les défenseurs de la ligne Grenoble-Gap, la pédagogie doit en effet passer avant la sanction en cas de non-réservation.
Un manque de places proposées ? « Entre Grenoble et Gap, il sera proposé respectivement 4, 8, 8, 2, 4 places disponibles pour les trains de 8 h 09, 10 h 26, 13 h 03, 15 h 54, 18 h 09 le samedi », détaille le collectif. Alors que lui-même explique avoir comptabilisé 30 vélos le samedi 13 avril dans le train de 10 h 26 de Grenoble vers Gap. Soit 22 vélos de plus que les places disponibles à la réservation. Et celles-ci sont encore moins nombreuses entre Valence et Gap.
Le collectif pointe par ailleurs du doigt d’autres limites au dispositif. Notamment le fait que la réservation n’est valable que sur un train, avec le risque que celui-ci soit annulé. « L’usager à vélo risque de se retrouver sans solution à l’autre bout de la ligne en cas de défaillance », s’inquiètent les partisans du ferroviaire. « La réservation aux guichets (de plus en plus rares) n’est pas possible, ce qui pénalise les usagers ne disposant pas de smartphone », notent-ils encore.
Pour toutes ces raisons, et alors que la SNCF prévoit de verbaliser les vélos n’ayant pas de réservation, le Collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes redemande à ce que le dispositif fasse d’abord l’objet d’une « phase expérimentale », en suspendant la verbalisation « dans l’attente des résultats de l’évaluation de la première saison ». Et ses membres de faire savoir qu’ils seront présents au départ des trains durant la première semaine de mise en œuvre de la mesure, afin de « suivre [son] entrée en vigueur ».