FLASH INFO – Une « vraie fausse inauguration », jugent les défenseurs de la ligne ferroviaire Grenoble-Gap. Dimanche 11 décembre 2022, une journée de festivités est en effet organisée autour de la réouverture de la ligne, après onze mois de fermeture pour travaux de rénovation.
Pas de quoi convaincre le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes, qui se bat depuis des années pour que la ligne en question ne soit pas fermée à jamais. Et ironise malgré ce qui semble une “victoire”, un plan de financement ayant finalement été acté pour permettre la sauvegarde de la ligne. Tout en appelant « à la mobilisation générale, pour le cas où les institutions feraient faux-bond ».
Par voie de communiqué, le collectif s’amuse ainsi à prêter à diverses personnalités politiques des propos qu’elles n’ont (évidemment) pas tenu. « La Région renonce à augmenter le prix des billets de TER. Pour la ligne Grenoble-Gap », fait-il dire à Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Alors qu’une hausse de 3 à 8 % sur les billets TER entrera en vigueur au 1er janvier 2023.
Renaud Muselier, président de la Région Sud-Paca, en prend aussi pour son grade. Sans oublier la première ministre Élisabeth Borne, dont le Collectif annonce (faussement) la présence aux festivités, « pour assurer à la population [qu’elle est] désormais du côté des usagers, et non de la privatisation de l’entreprise ferroviaire ». Non sans « avoir donné instruction à SNCF Réseau de cesser immédiatement de jouer les fossoyeurs ».
Dans un argumentaire moins satirique, le Collectif pointe du doigt le coût des travaux:« 28,3 millions injectés et une amélioration du temps de trajet de seulement 2 minutes et 30 secondes ». Mais aussi et surtout, le « glissement du calendrier » des travaux de pérennisation de la ligne Grenoble-Gap, prévues pour 2027 avant de l’avoir été pour 2024. Le tout sans visibilité autour d’un accord entre les différents financeurs.