FOCUS – Jean-Lin Lacapelle, eurodéputé et porte-parole du Rassemblement national, s’est rendu à Voreppe, samedi 27 avril 2024, à un mois et demi des élections européennes du 9 juin. Alors que la liste de Jordan Bardella est donnée largement en tête dans les sondages, celui-ci appelle les militants et sympathisants du RN à se mobiliser. Ceci pour obtenir la victoire « la plus large possible » et ainsi infliger « une gifle électorale » à Emmanuel Macron.
Durant toute la campagne des élections européennes, il fait « le tour des 95 fédérations départementales » du Rassemblement national, avec un même message : « Mobilisez les gens, on ne va pas à la pêche le 9 juin. Pour gagner, il faut voter. » Un discours que Jean-Lin Lacapelle, député européen et porte-parole du RN, a également tenu aux militants isérois, samedi 27 avril 2024, lors d’une réunion interne à Voreppe.
Pourtant, tous les voyants sont au vert pour la liste de Jordan Bardella, qui fait (largement) la course en tête dans les sondages, avec 31 à 32 % des intentions de vote. Jean-Lin Lacapelle en est conscient : « La victoire, on l’aura, mais on la veut la plus large possible », a‑t-il répété lors de la conférence de presse organisée en amont, aux côtés de Thierry Perez, délégué départemental du RN Isère, et de son adjointe Frédérique Schreiber.
Jean-Lin Lacapelle veut infliger « une gifle électorale à Emmanuel Macron »
Mais l’eurodéputé se veut néanmoins prudent. Chat échaudé craint l’eau froide en effet. Il cite ainsi la défaite de Thierry Mariani – pourtant favori des sondeurs – aux régionales 2021 en Paca, comme un avertissement utile. « C’est facile d’être premier dans les sondages, mais c’est aussi facile de perdre l’élection derrière », prévient Jean-Lin Lacapelle. « Les sympathisants du RN ne doivent pas croire que c’est déjà gagné. »
Si le porte-parole du Rassemblement national use de telles précautions, c’est parce qu’il espère bien infliger « une gifle électorale à Emmanuel Macron », à l’issue d’un scrutin constituant, selon lui, « un référendum pour ou contre le président de la République ». Un chef de l’État qui « n’a jamais écouté les Français et les a toujours méprisés », accuse-t-il.
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