FOCUS – Antoine Gentil, ensei­gnant gre­no­blois au lycée Guynemer, res­pon­sable du dis­po­si­tif « star­ter » à des­ti­na­tion des élèves au bord du décro­chage sco­laire, a pré­senté son ouvrage Classe répa­ra­toire à la Maison de l’in­ter­na­tio­nal de Grenoble. Un livre qui s’ins­crit dans le pro­lon­ge­ment du docu­men­taire Un Bon Début, sans pour autant se conten­ter d’en être une simple ver­sion écrite.

Il y avait salle comble à la Maison de l’in­ter­na­tio­nal de Grenoble mer­credi 10 avril 2024, alors que l’en­sei­gnant Antoine Gentil venait pré­sen­ter son ouvrage Classe répa­ra­toire (Pug, 2024), à l’oc­ca­sion d’une table ronde sui­vie d’une séance de dédi­caces. Le livre s’ins­crit dans la lignée du film-docu­men­taire Un Bon Début (2022), par­tant à la décou­verte du dis­po­si­tif « star­ter » mis en place au lycée Guynemer de Grenoble pour mieux prendre en charge les ado­les­cents au bord du décro­chage scolaire.

Lycée Guynemer de Grenoble, où a été mis en place le dis­po­si­tif « star­ter ». © Agathe Bréchemier – Place Gre’net.

Classe répa­ra­toire n’est tou­te­fois pas une ver­sion écrite du docu­men­taire. « On se retrouve avec quelque chose de beau­coup plus puis­sant, une boîte à outils qui donne vrai­ment à pen­ser », sou­ligne Gaëlle Partouche de la librai­rie Les Modernes.

Ségolène Marbach, direc­trice édi­to­riale aux Presses uni­ver­si­taires de Grenoble, explique en effet que l’ob­jec­tif était « de faire par­ler Antoine de manière plus intime, non pas de faire un livre de film, mais dire ce qu’il y a der­rière ». Un témoi­gnage qui a trouvé natu­rel­le­ment sa place dans la col­lec­tion « enga­ge­ment » des Pug.

Classe répa­ra­toire, « les pieds dans la réalité »

Si Antoine Gentil a relevé le défi de l’é­cri­ture, une dis­ci­pline qu’il pra­tique depuis très long­temps et qui tient une place pré­pon­dé­rante dans son tra­vail d’en­sei­gnant, il lance un aver­tis­se­ment : « Le livre n’est pas du tout théo­rique, ce n’est pas une méthode pour édu­ca­teur ! » Et encore moins un recueil de « remèdes miracles », ajoute-t-il en consi­dé­rant que bien trop de livres de péda­go­gie tombent dans ce tra­vers. « Le pro­jet est aussi poli­tique : der­rière ce livre, il y a une approche com­plexe, les pieds dans la réa­lité », insiste-t-il.