FLASH INFO – La préfecture de l’Isère et le parquet de Grenoble annoncent avoir reçu les acteurs de la fédération du BTP, lundi 11 décembre 2023, « afin de faire un point précis sur l’insécurité au sein des chantiers de l’agglomération de Grenoble ». Louis Laugier et Éric Vaillant indiquent, au sortir de la réunion, qu’un « diagnostic a été partagé ».
La médiatisation du racket organisé sur certains chantiers BTP de la région grenobloise n’est probablement pas étranger à cette rencontre. C’est d’abord le site pro-Carignon Grenoble le changement qui a consacré un billet le 27 novembre 2023 à l’arrêt de chantiers autour des quartiers Grand” Place et Villeneuve. En cause ? Des entreprises « menacées et rackettées », note le site d’opposition, qui évoque même un employé physiquement pris à partie.
Ont suivi une enquête du Dauphiné libéré publiée le mercredi 6 décembre, puis un reportage de France Info diffusé le samedi 9 décembre. À chaque fois, la situation décrite est la même : des entreprises du BTP sont dans l’impossibilité de faire correctement leur travail, se voyant menacées par des individus ou des “sociétés” qui leur garantissent “protection” en échange d’une certaine somme. Au micro de France Info, l’ex-maire d’Échirolles Renzo Sulli s’en émeut : « L’impression qui est la mienne, c’est que ce n’est plus anecdotique. »
En 2017 déjà, un chantier BTP avait été bloqué à Échirolles, des jeunes du quartier réclamant l’application de la “clause d’insertion”. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Avant de recevoir les acteurs du BTP, le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant a mis en avant le poids de la loi du silence : « C’est un système mafieux qui est mis en place parce qu’il y a des pressions, des menaces, mais aussi de l’omerta ». Et d’appeler les entreprises victimes à porter plainte, un message qui sera répété lors de la réunion du lundi 11 décembre. « Les entreprises ont de nouveau été invitées à déposer systématiquement plainte, par le biais d’une garantie de sécurisation et de discrétion », indiquent parquet et préfecture.
Et en attendant que les langues se délient ? Les services de l’État annoncent deux mesures : le triplement du nombre de rondes policières quotidiennes et la réactivation de la convention de 2018 avec la Fédération du BTP pour lutter contre l’insécurité sur les chantiers. « Les autorités administratives et judiciaires ont insisté fermement sur leur détermination […] pour entraver les manœuvres d’intimidation et d’extorsion constatées », insistent-ils. Non sans compter sur la « pleine et étroite coopération de l’ensemble de la filière du BTP ».
Une réflexion sur « Racket des chantiers BTP sur Grenoble : la préfecture et le parquet annoncent des mesures »
Encourager et « Accueillir » toujours plus de misère à Grenoble et dans sa métropole, une bonne idée pour l’apparition et l’organisation de mafias ! 🙄