ENQUÊTE 1|3 - À Grenoble, le trafic de drogue n'est plus l'apanage des quartiers sensibles. Il a aujourd'hui essaimé dans tous les recoins de la ville, alimentant l'ensemble des strates de la population. Pour tenter de limiter son emprise et notamment ses nuisances sur les habitants, les coups de filet se multiplient. Avec, pour effet de bord, une délinquance de plus en plus violente…
Voilà des mois voire des années que le petit manège dure autour de la place Edmond-Arnaud à Grenoble. Dans le quartier de l'Alma, à deux pas du centre-ville, à quelques encablures de l'hôtel de police et de l'hôtel du Département, le trafic de drogue s'opère sans complexe. Avec des trafiquants à peine gênés par les rondes de policiers et les coups de filet. Trois depuis janvier.
En fin de journée, la place est ainsi régulièrement occupée par une bande. Là, comme dans de nombreux quartiers de la ville, la drogue se vend au vu et au su de tous. Le trafic de stupéfiants a en effet élargi son territoire, plus seulement circonscrit à Mistral, La Villeneuve ou Saint-Bruno.
Trafic de drogue : un chiffre d'affaires estimé à 130 millions d'euros rien qu'à Grenoble
De nouveaux quartiers font désormais partie de la liste des gros points de deal, comme Hoche où il est très fréquent de croiser des guetteurs. Des “choufs” d'à peine 15 ans, attirés par l'appât du gain quand une journée de guet est rétribuée de 80 à 100 euros.
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