FOCUS – La président de la Métropole de Grenoble Christophe Ferrari a été entendu sous le régime de la garde à vue, le 30 novembre 2023, dans le cadre de l’enquête ouverte en septembre 2022 pour « détournement de bien par personne dépositaire ou chargée d’une mission de service public », a indiqué le parquet de Grenoble, samedi 9 décembre, confirmant une information du Dauphiné libéré. À l’origine, un signalement – révélé par Le Postillon – de son ancien chef de cabinet, évoquant une utilisation personnelle de sa voiture de service. Le procureur entend par ailleurs demander le dépaysement de l’affaire.
L’information, confirmée à Place Gre’net par le procureur de la République Éric Vaillant, a été révélée, samedi 9 décembre 2023, par Le Dauphiné libéré. Visé depuis plus d’un an par une enquête portant sur des soupçons d’utilisation personnelle de sa voiture de service, Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble, a été entendu sous le régime de la garde à vue, jeudi 30 novembre 2023, par les policiers du service de police judiciaire de Grenoble.
Le parquet leur a en effet confié une enquête préliminaire ouverte le 30 septembre 2022 pour « détournement de bien par personne dépositaire ou chargée d’une mission de service public ». Ceci à la suite d’un signalement adressé au procureur, deux semaines auparavant, par l’ancien chef de cabinet de Christophe Ferrari à Grenoble-Alpes Métropole.
C’est un article du Postillon, paru dans son édition d’automne 2022, qui avait dévoilé publiquement les faits reprochés au président de la Métropole et maire de Pont-de-Claix. Son titre ? « Ferrari se fait flasher ». Le journal satirique de la cuvette grenobloise s’appuyait sur le témoignage de cet ex-chef de cabinet dénommé « Pascal » – en l’occurrence Pascal Harder.
Déplacements personnels, amendes et heures sup” du chauffeur
Dans un long entretien, complété par des documents étayant ses propos, ce dernier dénonçait l’utilisation par Christophe Ferrari de sa voiture de service, avec chauffeur, pour des déplacements personnels. Il citait ainsi ses trajets jusqu’à Polytech, où il donnait des cours, ou encore des soirées au restaurant et d’autres activités de loisirs. Autant de rendez-vous ne figurant pas sur son agenda institutionnel.
Au total, selon Pascal Harder, près de 2 500 euros de péage auraient ainsi été réglés par la Métropole depuis 20141jusqu’en 2022 donc pour des déplacements effectués le week-end ou lors de périodes de vacances du président. Le tout avec un chauffeur dépassant le quota d’heures supplémentaires autorisées et un véhicule régulièrement garé devant le domicile de Christophe Ferrari, chose pourtant interdite.
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Une réflexion sur « Grenoble : Christophe Ferrari entendu en garde à vue sur les soupçons d’utilisation personnelle de sa voiture de service »
C’est tellement bon la voiture avec chauffeur que c’est ainsi que notre roi du vélo l’exemplaire Eric BurqiniTaxes va à la gare prendre le TGV. Faites ce que je dis, pas ce que je fais.