FLASH INFO – Un « train de la colère » est annoncé à Grenoble vendredi 1er décembre 2023, organisé par le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes pour dénoncer les dysfonctionnements sur la ligne Grenoble-Gap depuis sa réouverture en décembre 2022. Ligne pour la sauvegarde de laquelle le collectif s’est battu durant de nombreuses années.
Le principe ? Les personnes désirant participer à l’action sont invitées à se retrouver devant la gare de Grenoble à partir de 16 h 10, pour un rassemblement ponctué de prises de parole. Puis à monter dans le « train de la colère » de 17 h 10, en payant leur billet auprès du collectif ou en refusant de montrer leur abonnement en cas de contrôle… tout en ayant conscience du risque d’amende. « L’objectif n’est pas de flouer la SNCF mais de montrer notre détermination et d’attirer l’attention sur nos revendications », décrivent les défenseurs de la ligne Grenoble-Gap.
Le collectif entend par la suite faire don de la “recette” obtenue lors du mouvement à la SNCF, à l’occasion du Comité de mobilité Alpes-du-Sud du lundi 5 décembre. La présence de plusieurs élus en soutien au mouvement est d’ores et déjà annoncée, notamment du président de la Métropole Christophe Ferrari, du sénateur de l’Isère Guillaume Gontard, de la députée de l’Isère Marie-Noëlle Battistel et du maire de Grenoble Éric Piolle (ou de l’un de ses représentants).
Le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes appelle au rassemblement puis à un « Train de la colère » vendredi 1er décembre 2023 pour dénoncer les dysfonctionnements sur la ligne Grenoble-Gap. © Manuel Pavard – Place Gre’net
« Un an après la ré-ouverture de la ligne Grenoble-Gap et 35 millions d’euros investis, le service est plus dégradé que jamais », fustige le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes. Ce seraient ainsi 79 dysfonctionnements qui aurait été enregistrés, entre retards parfois importants et (fréquentes) suppressions de trains. En cause ? Des fuites d’eau dans les véhicules, ou encore… des essuie-glaces en panne. Essuie-glaces que le collectif propose à la SNCF de racheter avec la recette issue du Train de la colère qu’elle compte lui remettre.
Les dysfonctionnements ne sont pas le seul motif de colère. En effet, les défenseurs de la ligne Grenoble-Gap reconnaissent sa réouverture suite à des travaux sur 2021 et 2022, mais estiment que ceux-ci ne garantissent en rien sa pérennisation. « Pour cela, il faut encore réaliser des travaux pour plusieurs dizaines de millions d’investissement », jugent-ils. Ce tout en faisant remarquer qu’une alerte adressée à la Région Auvergne-Rhône-Alpes le 6 novembre est pour l’heure restée sans réponse.