FOCUS – Jam avec le Grenoble Reggae Orchestra pour Halloween, nuit Dub Side Night le 3 novembre, Dynamita’s Night le 4… À la Belle élec­trique, les concerts s’en­chaînent en cette nou­velle sai­son. En cou­lisses, une société coopé­ra­tive d’in­té­rêt col­lec­tif assure la gou­ver­nance de la salle gre­no­bloise depuis août 2022, après des années de délé­ga­tion de ser­vice public à l’asso­cia­tion Mixlab. Comment se porte-t-elle ? Et quels sont les nou­veaux enjeux aux­quels elles fait face ? Son direc­teur Frédéric Lapierre nous répond.

Le 7 février 2022, après des échanges hou­leux, le conseil muni­ci­pal de Grenoble avait validé la créa­tion de la Scic Musiques actuelles gre­no­bloises. De quoi mettre fin à près de sept ans d’une délé­ga­tion de ser­vice public dont l’asso­cia­tion artis­tique et cultu­relle Mixlab avait béné­fi­cié de 2015 à fin 2021 pour gérer la Belle électrique.

Lucille Lheureux, adjointe aux Cultures, évo­quait alors « une nou­velle façon de mettre La Belle élec­trique au cœur du réseau des musiques actuelles, au ser­vice des artistes, des publics, des pro­fes­sion­nels du sec­teur et des par­te­naires ». Tout en assu­rant qu’elle ne s’im­mis­ce­rait pas dans les choix de programmation.

Proche voi­sin de la Belle élec­trique, le col­lec­tif gre­no­blois le Trio Barock des Barbarins four­chus par­ti­cipe à sa gou­ver­nance. Il est pré­sent dans l’un de ses col­lèges, celui des par­te­naires. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Alors ? Comme se porte la salle de musiques actuelles ? Et où en sont ses pro­jets ? « La Belle élec­trique va plu­tôt bien », assure Frédéric Lapierre, son direc­teur. Qui pré­cise d’emblée que « ni l’ac­ti­vité ni le pro­jet cultu­rel n’ont changé avec le pas­sage en société coopé­ra­tive d’in­té­rêt col­lec­tif (Scic) ».

Et une chose est cer­taine : la « gou­ver­nance est beau­coup plus par­ta­gée », se féli­cite-t-il. La Scic compte ainsi une qua­ran­taine de socié­taires, répar­tis dans cinq col­lèges dis­po­sant cha­cun de 20% des voix.