EN BREF – Un homme armé d’un hachoir a menacé les employés d’une entreprise de transport, à Chasse-sur-Rhône (Isère), mardi 31 octobre 2023. Alertés, les gendarmes ont ouvert le feu afin d’interpeller l’individu, qui a été blessé et transporté à l’hôpital Lyon Sud. Ce dernier, qui souffrirait de problèmes psychiatriques, aurait fait « référence à Allah » dans ses propos, selon la préfecture. Le parquet de Vienne indique toutefois que ses motivations « ne sont pas encore connues ».
Œuvre d’un déséquilibré ou acte d’un individu radicalisé ? Le flou demeure à ce stade sur les raisons ayant poussé un homme armé d’un hachoir à menacer les employés d’une société de transport, à Chasse-sur-Rhône (Isère), mardi 31 octobre 2023. Une information révélée par BFM Lyon, puis confirmée par la préfecture de l’Isère et le parquet de Vienne.
Les faits se sont produits aux abords d’une société de transport de Chasse-sur-Rhône, dans le Nord-Isère. © Google Maps
Il était environ 15 heures lorsque l’individu, « muni d’une arme blanche de type hachoir », s’est présenté devant le portail de l’entreprise, dans la zone industrielle de Chasse-sur-Rhône. « D’après les premières informations il tenait des propos menaçants en référence à “Allah” », indique la préfecture, dans un communiqué diffusé mardi soir.
Deux enquêtes ouvertes par le parquet
Prévenus, les gendarmes ont dû « faire usage de leur arme » pour le maîtriser et procéder à son interpellation. Blessé à la main et à la cuisse, l’homme a été pris en charge par les secours et transporté immédiatement vers les urgences de l’hôpital Lyon Sud. Mais « son pronostic vital n’est pas engagé », précise la préfecture, qui « remercie les forces de gendarmerie pour leur intervention rapide ayant évité un drame ».
Les gendarmes ont tiré sur l’individu pour le maîtriser, le blessant à la main et à la cuisse (photo d’illustration). © Muriel Beaudoing – Place Gre’net
La procureure de la République de Vienne Audrey Quey annonce, dans un communiqué, que deux enquêtes ont été ouvertes. « L’une, à l’encontre du mis en cause, du chef de violences avec arme, confiée à la brigade des recherches de Vienne ; l’autre, suite au tir du gendarme, est diligentée par la section de recherches de Grenoble. »
Il avait été déféré la veille pour des faits de « violences avec arme »
La magistrate reste par ailleurs prudente concernant les faits et leur mobile. « Pour l’heure, les motivations du mis en cause ne sont pas encore connues », affirme-t-elle. « Les auditions des témoins et victimes sont en cours, notamment sur la référence à l’islam et à Allah, évoquée par plusieurs médias, qui doit encore être confirmée. » Informé, le parquet national anti-terroriste « évalue la situation », ajoute-t-elle.
Selon Le Dauphiné libéré, l’individu, déjà condamné à six reprises et souffrant de problèmes psychiatriques, venait de sortir de garde à vue à Lyon, et avait été déféré la veille devant un juge, pour des faits similaires, qualifiés de « violences avec arme ». Il avait ainsi été placé sous contrôle judiciaire, lundi 30 octobre, avec notamment l’interdiction de détenir une arme.