EN BREF – Plusieurs rues ont été bouclées par la police et des écoliers confinés durant environ une heure, ce jeudi 7 avril 2022, dans le quartier de l’Abbaye, à Grenoble. Une décision due au signalement d’un individu cagoulé et armé rodant dans le secteur et à des témoignages rapportant une détonation. L’homme aurait notamment crié « Allahu akbar », avant de tirer en l’air et de poursuivre deux personnes. Un suspect, âgé de 50 ans, et son fils de 22 ans ont finalement été interpellés à leur domicile, puis placés en garde à vue.
Un quartier presque entièrement bouclé par la police, des écoliers confinés, des coups de feu, un père et son fils arrêtés… Les habitants du quartier de l’Abbaye, à Grenoble, se souviendront de leur journée du 7 avril 2022. Que s’est-il passé exactement durant un peu plus d’une heure, ce jeudi midi ? Les faits, rapportés par la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère (DDSP 38), sont encore assez confus à ce stade.
Tout a commencé peu après 12h30, lorsque la directrice de l’école du Grand Châtelet a fait appel à la police. Une mère d’élève, elle-même avertie par sa sœur, venait en effet de lui signaler la présence dans le quartier d’un homme cagoulé, qui aurait crié « Allahu akbar », avant de faire usage d’une arme de poing.
Un individu cagoulé aurait tiré en l’air et « poursuivi les témoins avec l’arme à la main »
Plusieurs équipages de police ont donc été dépêchés sur place. Aussitôt arrivés, ceux-ci ont bloqué les rues environnantes, avec l’aide de la police municipale, tandis que les élèves des écoles du secteur étaient confinés à l’intérieur des bâtiments scolaires. Mais aucune trace du mystérieux individu armé dans un premier temps.
Une équipe de la Brigade anticriminalité (Bac) a alors tenté de dénicher d’éventuels témoins. Sur un point de deal, deux jeunes « confirment qu’un individu cagoulé s’est approché d’eux avec une bombe lacrymogène qu’il aurait utilisée à leur encontre », indique la police. « Il porterait un blouson marron et un béret. Par la suite, cet individu aurait sorti une arme de poing type revolver avec laquelle il aurait tiré en l’air, et aurait poursuivi les témoins avec l’arme à la main. »
Un homme correspondant au signalement du tireur appelle la police, tenant des propos confus
Suivant les indications des deux témoins, qui ont vu l’homme partir à pied et entrer dans un immeuble, rue Marius Blanchet, les policiers de la Bac et de la Compagnie d’intervention arrivent sur les lieux. Mais c’est à ce moment-là qu’un résident de l’immeuble, correspondant au signalement du tireur, appelle la police. Il tient des propos confus, « expliquant qu’il a reçu un sms parlant d’une fusillade » et « déclarant qu’il n’est pas le tireur ».
Pourtant, son fils, joint ensuite au téléphone, affirme que son père possède bien une arme, qui ne serait cependant pas chargée. Autant d’éléments qui poussent finalement les policiers à pénétrer dans l’appartement et à interpeller le suspect, ainsi que son fils, vers 13h40. Âgés respectivement de 50 et 22 ans, les deux hommes ont ensuite été placés en garde à vue.
Suite à ces interpellations, les rues du quartiers ont été rouvertes et tous les élèves ont pu reprendre les cours. Sur les lieux, au niveau du 6 rue Charles Rivail, des impacts de balles ont été relevés. « Il pourrait s’agir d’impacts de billes d’acier », précise la DDSP.