FOCUS – Tandis que la saison estivale vient de démarrer pour le Parc naturel régional de la Chartreuse, ses acteurs se félicitent de la reconduction de son label pour 2023 – 2038. Une reconnaissance du travail accompli et le feu vert pour la mise en œuvre de la nouvelle charte. Par ailleurs, pour sensibiliser les touristes aux bonnes pratiques en montagne, cet été, le parc mène une campagne de communication intitulée « La montagne… Respect ».
À cheval sur la Savoie et l’Isère, le Parc naturel régional de la Chartreuse voit son label reconduit pour la période 2023 – 2038. Le décret l’entérinant a été signé par la Première ministre en mai 2023. Une très bonne nouvelle pour ses acteurs qui s’attellent à ce renouvellement depuis… 2017. C’est dire si ce label n’est pas anodin.
Le Parc de la Chartreuse fédère 72 communes iséroises et savoyardes
Cette nouvelle étape pour le Parc marque aussi son élargissement. « Quinze nouvelles communes1 La Flachère, Lumbin, Sainte-Marie‑d’Alloix, Saint-Nicolas-de-Macherin, Ayn, Dullin, Lépin-le-Lac, Nances, Novalaise, Saint-Alban-de-Montbel, Marcieux, Gerbaix, Saint-Sulpice, Jacob-Bellecombette et Barberaz. ont rejoint la démarche, s’est félicité Dominique Escaron, président du Parc et maire du Sappey-en-Chartreuse, portant le nombre de communes adhérentes au Parc à 72, soit plus d’un tiers qu’auparavant. »
Son aire d’intervention réunit à présent pas loin de 100 000 habitants. Parmi les nouvelles communes, onze sont sur la Savoie, dont huit situées autour du lac d’Aiguebelette qui, de fait, rejoint le Parc.
« On combine désormais l’eau et la montagne », se réjouit Dominique Escaron. Côté Isère, les quatre nouvelles communes à faire leur entrée dans le Parc sont La Flachère, Lumbin, Sainte- Marie‑d’Alloix, Saint-Nicolas-de-Macherin. Il ne reste que trois communes sur le territoire du massif encore susceptibles d’y adhérer.
Enjeux pour le Parc : l’agriculture, l’adaptation climatique, le bois AOC…
Pour les acteurs du massif, la reconduction du label est un encouragement à poursuivre une démarche de qualité engagée depuis 1995, notamment à travers la nouvelle charte. Co-élaborée par les différentes parties prenantes du parc, celle-ci présente l’ensemble des actions à entreprendre sur les quinze prochaines années.
Comme les précédentes chartes, ce document déroule la stratégie pour protéger et valoriser le patrimoine naturel, tout en continuant à aménager le territoire et à soutenir l’activité économique propre au massif. Un challenge de taille à l’heure du changement et de l’adaptation climatiques.
Bien engagé dans la transition, le Parc entend continuer à développer l’énergie verte et à réduire la consommation énergétique. L’adaptation de la végétation au changement climatique devrait, également, bien accaparer les acteurs du massif. « Nous avons un conseil scientifique qui étudie comment se comporte, par exemple, des nouvelles espèces d’arbres fruitiers qu’on réintroduit et leurs interactions avec l’environnement », indique Artur Fatela, directeur du Parc.
« On observe hélas régulièrement la baisse de la biodiversité »
Mais au vu des efforts déjà déployés par le Parc, la préservation de la biodiversité ne sera pas une sinécure, comme l’indique Dominique Escaron : « On se bat pour mieux connaître les espèces. On observe hélas régulièrement la baisse de la biodiversité qu’on essaye de maintenir. » Parmi les espèces emblématiques à protéger et grandement menacées dans le massif : le tétras-lyre.
Essentielle à plus d’un titre, l’agriculture, notamment le pastoralisme qui permet le maintien d’espaces ouverts comme les alpages, fera l’objet d’une attention toute particulière. Sur ce thème, le président du Parc se montre plutôt optimiste : « Chaque année, on perdait des agriculteurs. Là, ça se stabilise. »
Parmi les très nombreux autres sujets sur la table, le bois AOC de Chartreuse. Bien pourvu en arbres de qualité avec l’une des quinze forêts d’exception que compte le territoire français, le Parc veut en accroître considérablement la production.
Une campagne de com” pour faire respecter la montagne et ses occupants
Pour cet été, en prévision de l’affluence touristique, le Parc renouvelle sa campagne de communication « La montagne… Respect ». L’idée ? À l’évidence, inciter les visiteurs aux bons gestes et attitudes pour prendre soin d’un milieu fragile.
Parmi ses recommandations : garder ses distances avec les animaux de la montagne, fermer les barrières de pâturage derrière soi, contourner les troupeaux pour ne pas perturber le travail des patous et chiens dits de protection, ne pas se laver les mains dans les abreuvoirs, et de ne pas emmener son chien en montagne ou, au pire, le tenir en laisse…
Pour la troisième année, le bivouac sous tente est de nouveau interdit sur le périmètre de la réserve naturelle, à savoir sur les communes de Saint-Pierre-de-Chartreuse, Saint-Pierre‑d’Entremont Isère et Savoie, Entremont-le-Vieux, Chapareillan, et le Plateau des Petites Roches.
LE PARC SE CONSTRUIT UNE MAISON
Actualité majeure pour le Parc, la construction en cours de la Maison du Parc à Saint-Pierre-de-Charteuse. La structure s’articulera avec le siège du nouvel office de tourisme de la commune.
Cette maison va permettre de regrouper les 26 agents du syndicat mixte du Parc naturel régional de Chartreuse, structure juridique du Parc dont le personnel était éclaté jusqu’ici sur différents sites.
Maîtres d’ouvrage du projet, la communauté de communes Cœur de Chartreuse et le syndicat mixte ont confié la construction en bois à Roda Architectes. Le projet a déjà bien avancé. Son montant s’élève à 3 millions d’euros.
2 réflexions sur « Label reconduit pour le Parc naturel régional de Chartreuse qui appelle, de nouveau, les touristes au respect de la montagne cet été »
3 millions d’euros alors que la population de St Pierre de Charteuse n’a plus une salle qui tient debout, les associations quittent le village !!!! Le Parc n’apporte strictement rien à la population locale, les politiques déconnectés comme d’habitude de la réalité des habitants, pathétique …… ☹️
Bonne nouvelle pour le Parc de Chartreuse !