FOCUS – Accusant un déficit de 4 millions d’euros, l’association d’aide à domicile ADPA Isère, placée en redressement judiciaire depuis le 2 juin 2023, cherche activement un repreneur. Une situation très préoccupante pour les 2 500 bénéficiaires – des personnes âgées ou en situation de handicap – ainsi que pour les 500 salariés de l’association dont les emplois ne seront sans doute plus assurés, en l’absence de projet d’intégration dans les six prochains mois.
« Quand j’ai pris ma fonction de présidente, il y a une dizaine d’années, nous avions 800 000 heures d’aide à domicile. Aujourd’hui, nous en totalisons difficilement 340 000 », a expliqué jeudi 29 juin 2023 Nelly Maroni, la présidente de l’association ADPA 1Le sigle signifie « Accompagner à domicile pour préserver l’autonomie ».Isère, lors d’une conférence de presse organisée dans ses locaux de Saint-Martin‑d’Hères.
À cette occasion, la présidente, accompagnée d’Isabelle Reynaud, directrice générale, a tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière très préoccupante que traverse actuellement l’association.
L’ADPA avait convié plusieurs personnes impliquées dans ses activités de l’aide à domicile à venir témoigner de leur soutien ou a faire part de leur retour d’expérience. © Joël Kermabon – Place Gre’net
C’est en effet une drastique baisse d’activité à laquelle fait face cet acteur historique de l’aide à domicile dans le département de l’Isère. Créé en 1955, il rayonne aujourd’hui entre Grenoble, le Grésivaudan et la Matheysine, emploie quelque 500 salariés et vient en aide à près de 2 500 personnes âgées ou en situation de handicap. Mais l’association financée à 85 % par le Département de l’Isère et à 15 % par l’Agence régionale de santé (ARS) se trouve en grande difficulté.
En effet, plombé par un déficit chronique « autant conjoncturel que structurel » de 4 millions d’euros pour un budget annuel de 14 millions d’euros, l’ADPA est en redressement judiciaire depuis le 2 juin 2023. Le résultat de déficits cumulés depuis 2019 de l’activité de l’aide à domicile « que les autres activités de l’association, pourtant excédentaires, n’ont pas réussi à compenser », a déploré Nelly Maroni.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 70 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous