FOCUS - Avec des commerces barricadés dans un centre-ville désertée, la soirée du samedi 1er juillet 2023, marquée par d'importants renforts policiers, s'est avérée plutôt calme, autant à Grenoble que dans son agglomération. Entre temps, des membres de la classe politique ont fait part de leurs réactions face aux violences urbaines et pillages commis la veille. Au niveau pénal, des audiences exceptionnelles de comparutions immédiates ont lieu dès ces 2 et 3 juillet.
Un retour au calme avant une nouvelle flambée de violences urbaines ? Comparée à celle de la veille, la soirée du samedi 1er juillet s'est en tout cas avérée calme, autant à Grenoble intra-muros qu'alentour. Ainsi, après la nuit de pillages et de violences qui a enflammé l'agglomération grenobloise dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, la cinquième soirée faisant suite à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre et inhumé ce samedi, s'est déroulée dans une ambiance proche de celle du confinement.
En effet, avec ses commerces barricadés et la plupart des terrasses de bars et restaurants fermées, c'est un centre-ville déserté qui s'offrait aux regards des passants en ce premier jour de week-end habituellement très animé. Nombre de commerçants avaient pour leur part passé leur journée à tenter de réparer au mieux les stigmates des pillages de la veille.
Des CRS venus en renfort stationnaient place Victor-Hugo pour éviter d'éventuelles violences urbaines à Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Dès la fin de l'après-midi, d'importants renforts policiers ont quadrillé la ville, dispersé tout regroupement d'individus sur la voie publique et procédé à des contrôles d'identité. Parallèlement, de nombreux équipages de la police nationale, de CRS ou de la Bac sillonnaient la ville pour dissuader toute tentative malveillante.
Une présence particulièrement visible sur la place Victor-Hugo où stationnait une demi compagnie de CRS supplémentaire. Lieu où des groupes s'étaient donné rendez-vous la veille via les réseaux sociaux, ce qui laissait planer l'éventualité de nouvelles attaques de commerces.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 75 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
Une réflexion sur « Violences urbaines à Grenoble : retour au calme mais la classe politique réagit vivement »
La mère de Nahel : « Je n’en veux pas à la police, j’en veux à une personne : celui qui a enlevé la vie de mon fils. J’ai des amis policiers, ils sont de tout cœur avec moi (…) ».
Honte à Eric Piolle, maire d’une ville saccagée, qui accuse toute la police de profondément dysfonctionner.