FLASH INFO – Le projet NIR (Near Infra Red), une nouvelle approche technologique pour traiter la maladie de Parkinson, a été distingué mardi 18 avril 2023 lors du forum Innovation de NetExplo, « observatoire mondial des innovations et tendances numériques ». Le projet NIR est porté par le CEA, le CHU Grenoble-Alpes, l’Université Grenoble-Alpes et Boston Scientific Corporation, avec le soutien du fonds de dotation Clinatec.
Le principe du projet NIR ? Celui-ci « consiste à traiter la maladie de Parkinson par photobiomodulation, c’est-à-dire en envoyant de la lumière au plus près des neurones du cerveau, via un dispositif médical implanté », explique le CEA. Après des essais précliniques lancés en 2016, le projet est entré en phase d’essai clinique en avril 2021, sous la supervision du neurochirurgien au CHU de Grenoble Stephan Chabardès qui opérait alors le premier patient. À ce jour, l’essai clinique est toujours en cours, « et inclura à terme 14 patients, dont 7 bénéficieront de l’implant ».
Cécile Moro, directrice de recherche au CEA, et Stephan Chabardès, neurochirurgien au CHU Grenoble-Alpes, tous deux porteurs du projet NIR, sur le podium du Forum Innovation de NetExplo le 18 avril 2023 à l’occasion de la remise d’un prix venant saluer le projet. © NetExplo – YouTube
Le dispositif récompensé par NetExplo « est constitué d’une batterie implantée, d’un boîtier optique placé dans la boîte crânienne et enfin d’une fibre optique passée dans les ventricules du cerveau de façon non lésionnelle », décrit le centre de recherche Clinatec. « Cette innovation, ayant fait l’objet de nombreux brevets, permet d’offrir aux patients un espoir face à cette maladie qui touche plus de 8 millions de personnes dans le monde », ajoute-t-il.
« Le prix NetExplo est une très belle reconnaissance du travail collectif mené et de la persévérance de toute l’équipe pour faire avancer la science et contribuer à la santé des patients », explique de son côté Céline Moro, directrice de recherches au CEA et responsable du projet NIR. Non sans saluer le rapprochement entre le CEA et le CHU, via la création en 2011 de Clinatec, qui « a permis d’agir depuis la recherche fondamentale jusqu’aux patients ».