FOCUS – Mettre à l’honneur la musique et la danse, quelle belle idée ! C’est celle de deux collectifs de la région, La Vouivre et les Percussions Claviers de Lyon, associés pour la création de Printemps, un spectacle qu’ils présentent à la Rampe le 25 avril 2023. En mai, la salle échirolloise brillera ensuite d’autres feux, entre hip-hop et récits traditionnels revisités.
Ils seront neuf : cinq musiciens et quatre danseurs. Ensemble, des artistes des collectifs La Vouivre et les Percussions Claviers de Lyon vont donner vie à Printemps, une création artistique originale1Après cette première date, les deux collectifs prendront la route de la Loire pour jouer au Théâtre de Roanne, sans forcément revenir ultérieurement en Isère. réservée en primeur le 25 avril à la Rampe. Et pour cause : la salle d’Échirolles l’a coproduite. Ce pour la plus grande satisfaction de sa directrice Josefa Gallardo.
Printemps « offre la vision vibrante d’un monde qui se remet en mouvement après un silence », d’après ses créateurs. Une pièce illustrée par un lapin géant portant dans ses bras un squelette humain. A priori, elle devrait débuter par une scène minimaliste plongée dans le noir avec de la musique accompagnant les danseurs.
Le plateau s’animera ensuite progressivement. Pas de mauvaises ondes… ou pas seulement : le spectacle résonnera comme « une ode à la vie », assurent les artistes, qui manifestent un vrai plaisir à parler de leur création.
Du hip-hop… et des récits traditionnels revisités
Ensuite ? Pas question de baisser le rideau sur la saison 2022 – 2023. Pas moins de quatre autres spectacles sont au programme de mai. Première étape, jeudi 4, avec une star de la danse hip-hop : Marion Motin. Dans Le Grand Sot, la jeune quadra « embarque huit interprètes aux rythmes singuliers dans un thriller aquatique haletant, d’un bord de piscine à l’océan ».
Une semaine plus tard, le 11 mai, pourquoi ne pas revisiter un conte traditionnel ? Diplômée de l’École normale supérieure, Lisa Guez, metteuse en scène, présente Les Femmes de Barbe bleue « pour questionner la domination masculine et les mécanismes d’emprise ».
« De la séduction au féminicide », la Rampe défend ainsi « un récit choral puissant, férocement drôle et cruellement lucide ». Une fable noire, selon son expression, qui entre dans la programmation du Festival des Arts du récit. Comme pour Le Grand Sot, il sera possible de rencontrer les artistes après la représentation.
Entre encouragement au public et résilience
La Rampe s’adressera aux familles, mercredi 17 mai après-midi, avec Légende, un spectacle porté par le célèbre Carnaval des animaux de Saint-Saëns. Son questionnement : que se passerait-il si toute la faune disparaissait et que l’espèce humaine était la seule à survivre ? Une réflexion probablement moins éprouvante qu’on pourrait l’imaginer. Les quatre artistes, danseurs et acrobates, comptent en tout cas « adresser un message d’espoir et d’encouragement à la future génération ».
Contrairement aux apparences, un certain optimisme se dégagera aussi de Lamenta. Programmée le 23 mai, cette dernière pièce de la saison à la Rampe porte sur la perte des êtres chers, mais aussi sur la manière de surmonter le deuil.
« Sur une scène nue, neuf danseurs grecs vacillent, frappent le sol, tapent des mains et cherchent la résilience en galvanisant leurs corps ». Parfois éparpillés, parfois rassemblés aux sons de la flûte, de la clarinette et des percussions. Un spectacle d”« une vitalité fantastique » à en croire ses producteurs.
[Photo de Une : Printemps, création jouée à la Rampe le 25 avril – © Olivier Bonnet]
Deux propositions hors les murs
La Rampe participe aussi aux Escapades dansées, série de spectacles qui l’associe à d’autres structures de l’agglomération grenobloise. Objectif : arpenter « les chemins de traverse de la nouvelle création chorégraphique régionale ».
Les deux derniers rendez-vous de la saison se tiennent à l’Espace culturel René-Proby de Saint-Martin-d’Hères et au Pacifique de Grenoble, respectivement mardi 25 et jeudi 27 avril. Au programme : Nature humaine, création d’Un Petit Grain de compagnie, et Vision, de la compagnie Mille Monts.