Malgré cette première image sinistre, 'Printemps', le prochain spectacle de La Rampe s'annonce comme une ode à la vie. © Olivier Bonnet

Échirolles : la Rampe pré­sente Printemps, une créa­tion dan­sée per­cu­tante, en pré­lude à une fin de sai­son attrayante

Échirolles : la Rampe pré­sente Printemps, une créa­tion dan­sée per­cu­tante, en pré­lude à une fin de sai­son attrayante

FOCUS – Mettre à l’hon­neur la musique et la danse, quelle belle idée ! C’est celle de deux col­lec­tifs de la région, La Vouivre et les Percussions Claviers de Lyon, asso­ciés pour la créa­tion de Printemps, un spec­tacle qu’ils pré­sentent à la Rampe le 25 avril 2023. En mai, la salle échi­rol­loise brillera ensuite d’autres feux, entre hip-hop et récits tra­di­tion­nels revisités.

Ils seront neuf : cinq musi­ciens et quatre dan­seurs. Ensemble, des artistes des col­lec­tifs La Vouivre et les Percussions Claviers de Lyon vont don­ner vie à Printemps, une créa­tion artis­tique ori­gi­nale1Après cette pre­mière date, les deux col­lec­tifs pren­dront la route de la Loire pour jouer au Théâtre de Roanne, sans for­cé­ment reve­nir ulté­rieu­re­ment en Isère. réser­vée en pri­meur le 25 avril à la Rampe. Et pour cause : la salle d’Échirolles l’a copro­duite. Ce pour la plus grande satis­fac­tion de sa direc­trice Josefa Gallardo.

Printemps « offre la vision vibrante d’un monde qui se remet en mou­ve­ment après un silence », d’a­près ses créa­teurs. Une pièce illus­trée par un lapin géant por­tant dans ses bras un sque­lette humain. A priori, elle devrait débu­ter par une scène mini­ma­liste plon­gée dans le noir avec de la musique accom­pa­gnant les danseurs.

De gauche à droite : Samuel Faccioli et Bérengère Fournier, chorégraphes de la compagnie La Vouivre, Josefa Gallardo, directrice de La Rampe, et Gilles Dumoulin, coordinateur artistique des Percussions Claviers de Lyon. © Martin de Kerimel - Place Gre'net

De gauche à droite : Samuel Faccioli et Bérengère Fournier, cho­ré­graphes de la com­pa­gnie La Vouivre, Josefa Gallardo, direc­trice de la Rampe, et Gilles Dumoulin, coor­di­na­teur artis­tique des Percussions Claviers de Lyon. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Le pla­teau s’a­ni­mera ensuite pro­gres­si­ve­ment. Pas de mau­vaises ondes… ou pas seule­ment : le spec­tacle réson­nera comme « une ode à la vie », assurent les artistes, qui mani­festent un vrai plai­sir à par­ler de leur création.

Du hip-hop… et des récits tra­di­tion­nels revisités

Ensuite ? Pas ques­tion de bais­ser le rideau sur la sai­son 2022 – 2023. Pas moins de quatre autres spec­tacles sont au pro­gramme de mai. Première étape, jeudi 4, avec une star de la danse hip-hop : Marion Motin. Dans Le Grand Sot, la jeune qua­dra « embarque huit inter­prètes aux rythmes sin­gu­liers dans un thril­ler aqua­tique hale­tant, d’un bord de pis­cine à l’o­céan ».

Une semaine plus tard, le 11 mai, pour­quoi ne pas revi­si­ter un conte tra­di­tion­nel ? Diplômée de l’École nor­male supé­rieure, Lisa Guez, met­teuse en scène, pré­sente Les Femmes de Barbe bleue « pour ques­tion­ner la domi­na­tion mas­cu­line et les méca­nismes d’emprise ».

Un spectacle à La Rampe qui revisite les contes classiques : Les Femmes de Barbe Bleue, annoncé le 11 mai, questionne notamment les mécanismes d'emprise. © Simon Gosselin

Un spec­tacle à la Rampe qui revi­site les contes clas­siques : Les Femmes de Barbe Bleue, annoncé le 11 mai, ques­tionne notam­ment les méca­nismes d’emprise. © Simon Gosselin

« De la séduc­tion au fémi­ni­cide », la Rampe défend ainsi « un récit cho­ral puis­sant, féro­ce­ment drôle et cruel­le­ment lucide ». Une fable noire, selon son expres­sion, qui entre dans la pro­gram­ma­tion du Festival des Arts du récit. Comme pour Le Grand Sot, il sera pos­sible de ren­con­trer les artistes après la représentation.

Entre encou­ra­ge­ment au public et résilience

La Rampe s’a­dres­sera aux familles, mer­credi 17 mai après-midi, avec Légende, un spec­tacle porté par le célèbre Carnaval des ani­maux de Saint-Saëns. Son ques­tion­ne­ment : que se pas­se­rait-il si toute la faune dis­pa­rais­sait et que l’es­pèce humaine était la seule à sur­vivre ? Une réflexion pro­ba­ble­ment moins éprou­vante qu’on pour­rait l’i­ma­gi­ner. Les quatre artistes, dan­seurs et acro­bates, comptent en tout cas « adres­ser un mes­sage d’es­poir et d’en­cou­ra­ge­ment à la future géné­ra­tion ».

Sur le plateau de La Rampe le 23 mai, Lamenta met en scène neuf danseurs grecs autour des questions de deuil et de résilience. © Héloïse Faure

Sur le pla­teau de la Rampe le 23 mai, Lamenta met en scène neuf dan­seurs grecs autour des ques­tions de deuil et de rési­lience. © Héloïse Faure

Contrairement aux appa­rences, un cer­tain opti­misme se déga­gera aussi de Lamenta. Programmée le 23 mai, cette der­nière pièce de la sai­son à la Rampe porte sur la perte des êtres chers, mais aussi sur la manière de sur­mon­ter le deuil.

« Sur une scène nue, neuf dan­seurs grecs vacillent, frappent le sol, tapent des mains et cherchent la rési­lience en gal­va­ni­sant leurs corps ». Parfois épar­pillés, par­fois ras­sem­blés aux sons de la flûte, de la cla­ri­nette et des per­cus­sions. Un spec­tacle d”« une vita­lité fan­tas­tique » à en croire ses producteurs.

[Photo de Une : Printemps, créa­tion jouée à la Rampe le 25 avril – © Olivier Bonnet]

Deux pro­po­si­tions hors les murs

La Rampe par­ti­cipe aussi aux Escapades dan­sées, série de spec­tacles qui l’as­so­cie à d’autres struc­tures de l’ag­glo­mé­ra­tion gre­no­bloise. Objectif : arpen­ter « les che­mins de tra­verse de la nou­velle créa­tion cho­ré­gra­phique régio­nale ».

Les deux der­niers ren­dez-vous de la sai­son se tiennent à l’Espace cultu­rel René-Proby de Saint-Martin-d’Hères et au Pacifique de Grenoble, res­pec­ti­ve­ment mardi 25 et jeudi 27 avril. Au pro­gramme : Nature humaine, créa­tion d’Un Petit Grain de com­pa­gnie, et Vision, de la com­pa­gnie Mille Monts.

Martin de Kerimel

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