FLASH INFO – L’Isère est en pointe… en matière de baisse de consommation électrique. Dans un communiqué en date du vendredi 3 mars 2023, le gestionnaire du réseau d’électricité Enedis indique avoir observé une baisse de 11,3 % de la consommation dans le secteur résidentiel entre le 15 octobre 2022 et le 5 février 2023.
« En Isère, la diminution [ de la consommation électrique ] de 11,3% place le département parmi ceux où la baisse est la plus notable », note Enedis. En effet, si une baisse de la consommation des ménages a bien été observée sur l’ensemble du territoire, celle-ci va de 4 à 14 % selon les départements. Des données accessibles au travers d’une carte mise en ligne par le gestionnaire de réseau, sur le site de son Observatoire de la transition écologique.
La carte permet de constater que les départements où la baisse est la plus marquée sont en majorité situés dans le sud-ouest, alors que celle-ci a été plus modérée dans les territoires du nord et du nord-est de l’Hexagone. La situation est contrastée en Auvergne-Rhône-Alpes, où les départements affichent une baisse comprise entre 7 et 10 %, et où seules l’Isère et la Drôme dépassent le seuil des 11 % de baisse.
La carte de la « sobriété énergétique » publiée par l’Observatoire français de la transition écologique d’Enedis, délivrant le taux de baisse de la consommation électrique par département. L’Isère affiche une baisse de 11,3 %. © Enedis
Les explications ? « On peut penser que les efforts sur le chauffage électrique ont pesé sur cette baisse », écrit Enedis. En effet, les départements où les baisses sont les plus notables sont (souvent) ceux où la part de chauffage électrique est importante. Toutefois, cette part est de 27 % en Isère, soit un taux similaire aux départements voisins (25 % pour la Savoie, ou 28 % pour le Rhône), sans que la baisse y soit aussi importante.
Pour calculer « l’effort de sobriété par département », Enedis précise faire la différence entre la consommation électrique mesurée durant l’hiver 2022 – 2023 et celle des années précédentes, « en gommant les écarts de température et périodes de confinement de 2020″. La carte et ses données ne permettent pas, en revanche, de savoir le taux de « sobriété choisie » et de « sobriété subie », pour reprendre la formule de la ministre Agnès Pannier-Runacher.