EN BREF – Une Journée des Droits des femmes placée sous le signe de la contestation de la réforme des retraites ? C’est ce à quoi appellent associations et organisations politiques pour le mercredi 8 mars 2023, à Grenoble comme partout sur le territoire national. Une « grève féministe », accompagnée de rassemblements. À Grenoble, rendez-vous est donné devant l’hôpital couple-enfant à partir de 14 heures.
Le collectif NousToustes38 annonce la mise en place d’un « village féministe » dès 10 heures, place Victor-Hugo à Grenoble. Au programme, un « atelier pancartes et banderoles » et une préparation « des slogans et des chorégraphies ». Suivis, à 11 heures, d’une assemblée générale féministe, « avec un temps pour le repas préparé par la Cantine de dernière minute ». Une cantine autogérée qui réalise « des repas vegans à prix libre pour les évènements militants ».
Les revendications du collectif ? Le retrait du projet de loi de réforme des retraites, mais aussi du projet de loi « Kasparian-Bergé » sur l’occupation illicite des logements, et du projet de loi sur le droit d’asile et l’immigration. La « déconjugalisation des aides sociales » et le « blocage des loyers et des factures » figurent également parmi les exigences. L’organisation ajoute refuser « l’instrumentalisation des luttes féministes à des fins racistes [et dénoncer] les violences à l’encontre des femmes musulmanes ».
Outre la manifestation prévue à 14 heures devant l’hôpital couple-enfant, d’autres événements sont au programme de la Journée internationale des Droits des femmes. Exemple ? L’Afpa organise dans ses locaux de Pont-de-Claix, en partenariat avec Issue de secours, des échanges « autour des questions d”(in)égalités, de stéréotypes, de masculinités et de respect » dès 9 heures du matin. Un rendez-vous qui s’accompagne d’ateliers et d’animations, ainsi que d’une table-ronde « Mixité et égalité professionnelle ».
La Ligue des Droits de l’Homme rappelle le combat des femmes iraniennes
La section grenobloise de la Ligue des Droits de l’Homme saisit l’occasion du 8 mars pour revenir sur la question des femmes iraniennes. « Des millions de femmes se lèvent chaque jour en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie pour crier leur rage avec la femme iranienne pour refuser l’ordre établi, des siècles d’oppression, d’humiliation, de lapidation et la violence familiale et sociale », écrit-elle.
« Le capitalisme, l’ultra libéralisme et la mondialisation ont favorisé un retour en arrière dans les rapports sociaux, une remise en question des acquis, une marchandisation de tout à l’échelle planétaire. Et en prime nous avons la joie de voir l’activisme des intégrismes religieux pour mieux contrôler et garder les femmes dans un état de dépendance et de soumission », écrit l’organisation.
La présidente de la Ligue des Droits de l’Homme Grenoble-Métropole Zohreh Baharmast participera à une conférence, lundi 13 mars 2023 au Centre théologique de Meylan : « Iran, la révolution des femmes et de la rue peut-elle aboutir ? ». Une conférence également en présence de Jean-Paul Burdy, maître de conférences honoraire en histoire à Sciences Po Grenoble, à partir de 20 h 30 sur place ou via Zoom.