FOCUS – Grande cause des quinquennats d’Emmanuel Macron, les violences faites aux femmes demeurent une triste réalité, constate pour l’heure l’association grenobloise Issue de secours qui lutte contre ces violences depuis trente-deux ans. L’ouverture de son nouveau local d’accueil est une nouvelle étape dans la prise en charge des victimes, mais pas le bout du chemin.
« L’ouverture n’a pas été facile, comme tout ce que j’ai voulu faire », confie Françoise Paramelle, la présidente d’Issue de secours. L’association de lutte contre les violences faites aux femmes a inauguré, mardi 3 mai 2022, son nouveau local situé au 26 rue Emile-Gueymard à Grenoble. Il abritera toute la chaîne d’aide aux victimes dans un même lieu, avec deux psychologues, une juriste et une assistante sociale. Car « les violences faites aux femmes demeurent prégnantes dans notre société », déplore Françoise Paramelle.
Le nouveau local, un projet fédérateur
Un tel endroit n’aurait pas existé sans un effort collectif à la fois des militants associatifs et des élus présents, tous sensibles à la protection des femmes. « Avant de prendre mon poste de députée, j’étais avocate, a rappelé la députée Camille Galliard-Minier. Les affaires de violences conjugales, ce sont des dossiers qui vous prennent aux tripes. J’ai acquis cette conviction que sur ces sujets, on peut y arriver en travaillant ensemble. »
Sandrine Chaix, vice-présidente déléguée à l’action sociale et au handicap de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, s’est elle aussi félicitée d’être aux côtés des acteurs de terrain, les locaux ayant été financés à hauteur de 80 000 euros par la collectivité. La Région avait par ailleurs remis, en mars 2022, des “téléphones grave danger” à l’association pour les transmettre aux victimes de violences conjugales et leur permettre de prévenir des proches en cas de menaces ou de danger imminent.
En plus d’accueillir les victimes et de les accompagner, l’équipe d’Issue de secours est très en lien avec les services de la justice, le procureur de Grenoble Éric Vaillant souhaitant pour sa part des stages de responsabilisation pour les auteurs de violences conjugales.
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