ÉVÉNEMENT – Pas de relâche ! L’édition 2023 du festival Jazz’Alp montée par Courants d’Arts met la note bleue à l’honneur tous les jours, jusqu’au 11 mars à l’Alpe du Grand Serre. Avec plusieurs concerts, bien entendu, mais aussi une exposition et un film, à redécouvrir le mardi 7 mars.
Impossible de se tromper de salle. L’ensemble des concerts du 7e festival Jazz’Alp se déroule dans un lieu unique : la salle du Chardon Bleu, à l’Alpe du Grand Serre. Dans la lignée des éditions précédentes, les têtes d’affiche se succèderont jusqu’au 11 mars inclus, après une première partie musicale assurée par un groupe local.
Pour l’association organisatrice Courants d’Arts, le jazz est pluriel. Jazz’Alp met donc en avant d’autres sonorités, y compris celles de la musique sénégalaise, avec le groupe Teriya Silo. DR
Après Black Pan’Zic, un sextuor venu de Vizille, les réjouissances ont démarré vendredi 3 mars avec le Douar Trio. Cette formation utilise la clarinette basse, le oud et la contrebasse : un étonnant mélange de sonorités. « Elle puise dans la terre des traditions musicales pour inventer un jazz oriental, moderne et aérien, comme on tisse un lien entre les cultures et les hommes », note l’association Courants d’Arts, organisatrice de Jazz’Alp.
Des artistes qui font le lien entre des cultures et influences très variées
Changement d’ambiance dès le samedi 4 mars. Nothing Personal, un groupe issu du Conservatoire de Saint-Égrève, sera chargé de chauffer la salle avant la prestation de Claude Tchamitchian. L’artiste « fait le lien entre la sophistication langagière du post-jazz new-yorkais le plus contemporain, le lyrisme incandescent du prog-rock des années 70 et la somptuosité mélodique de son propre univers ». Un projet jugé « ambitieux ».
Invité du Jazz’Alp, le duo Ono associe piano et saxophone. Il fait aussi la part belle à l’improvisation, étant inspiré par la musique électro et le classique. DR
Avec Jazz’Alp, ceux qui en doutaient encore en auront la confirmation : le jazz n’est pas réductible à une seule définition. Dimanche 5 mars, place à Ono, duo piano-saxophone de musiciens improvisateurs influencés par la musique électro et le classique. Mercredi 8, le groupe Teriya Silo proposera, pour sa part, « un métissage de cultures musicales venues du Sénégal et d’Occident » pour « une identité artistique solaire aux aspects multiculturels ».
Autre groupe, jeudi 9, Tatanka met en valeur les inspirations de la trompettiste Emmanuelle Legros. Son trio « dévoile une musique expressive, profonde et raconte avec une authentique sensibilité des émotions nées de la nature sauvage ».
De la musique, mais aussi du cinéma et du graphisme
Le programme de Jazz’Alp se décline en musique, mais pas seulement. Mardi 8 mars, une soirée cinéma sera consacrée à l’icône Nina Simone (1933−2003), avec le film Nina de la réalisatrice américaine Cynthia Mort. Ce biopic qui « retrace bien le personnage et la vie mouvementée de Nina Simone » avait suscité – comme tant d’autres – quelques polémiques lors de sa sortie.
Courants d’Arts, l’association organisatrice de Jazz’Alp, a aussi invité le graphiste grenoblois Asaz-One, qui devrait travailler en direct pendant les concerts. © Capture d’écran – France 3
Chaque année, l’association Courants d’Arts tient également à défendre une certaine vision des arts plastiques. Cette fois, elle a invité Robin Arnaud (alias ASAZ-One), graphiste grenoblois de 24 ans qui improvisera en direct. « Par un jeu poétique entre les lettres et le regard, il souhaite offrir des émotions nouvelles. C’est pourquoi le projet d’expérience du live pendant le festival l’intéresse particulièrement, d’autant qu’il connaît peu le jazz et attend que ses oreilles soient surprises ». Une présentation qui pourrait rassurer les festivaliers moins férus de musique que les habitués de Jazz’Alp.