FOCUS - La commission de surendettement de l'Isère a rendu publiques ses dernières données pour l'année 2022, le mardi 21 février 2023. Il ressort un maintien des tendances observées les années précédentes : le nombre de dépôts de dossiers continue de baisser, de même que l'endettement moyen des personnes. Si l'effet Covid redouté n'a pas eu lieu, la question est maintenant de savoir quelles vont être les conséquences de l'inflation.
Les années se suivent et se ressemblent concernant le surendettement en Isère. Mardi 21 février, la commission de surendettement du département dressait ainsi le bilan de l'année 2022, en présence notamment du directeur de la Banque de France de l'Isère Olivier Danès et de la secrétaire générale adjointe de la préfecture de l'Isère Nathalie Cencic. En résumé? Les dépôts de dossiers et l'endettement moyen poursuivent leur baisse.
Olivier Danès, directeur de la Banque de France Isère, et Nathalie Cencic, secrétaire générale adjointe de la préfecture de l'Isère, membres de la commission de surendettement de l'Isère. © Florent Mathieu - Place Gre'net
En 2022, ce sont 1820 dossiers de surendettement qui ont été déposés, contre 2057 en 2021. Le nombre de dossiers est donc passé en-dessous des 1979 dépôts observés en 2020, année où l'activité avait été pourtant très réduite pour cause de confinements. En 2019, leur nombre s'élevait à 2610. La baisse est donc sensible et dure depuis 2014. Quant à l'endettement moyen des personnes, il était de 41 300 euros en 2022, contre 42 800 en 2021 et 46 200 en 2020.
Une hausse de l'endettement liée à l'inflation à redouter
Comment s'expliquent ces baisses? Olivier Danès en convient: il est difficile d'établir une corrélation entre la situation économique globale du pays et le nombre de dépôts de dossiers. "C'est difficile de faire un lien avec les indicateurs macro: 2022 était une bonne année économique, mais il n'y a pas eu que des bonnes années depuis 2014. Le lien n'est pas évident", analyse le directeur de la Banque de France Isère.
Locaux de la Banque de France de l'Isère, à Grenoble, où se réunissent les membres de la commission de surendettement. © Florent Mathieu - Place Gre'net
La crise sanitaire causée par la Covid est significative, de ce point de vue. "En 2020, il y a eu une baisse des dépôts. On s'attendait à une forte reprise, elle n'a été que partielle. On n'a pas vu revenir tous les dossiers qui n'ont pas été déposés pendant le confinement, et il n'y a pas eu d'aggravation du surendettement. Ça nous a surpris", reconnaît Olivier Danès. Qui s'accorde, avec Nathalie Cencic, à considérer que l'effet Covid est aujourd'hui derrière nous.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 53 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous