EN BREF – Depuis maintenant un an, la France, l’Isère et particulièrement les communes de l’agglomération grenobloise accueillent à bras ouverts des réfugiés de guerre ukrainiens. À Échirolles, nombreuses sont les familles qui viennent chercher un toit au sein de l’auberge de jeunesse. Rencontres.
Cela fait désormais un an que l’agression russe contre l’Ukraine a débuté. Si la France a globalement su ouvrir ses portes aux Ukrainiens, c’est particulièrement le cas de l’Isère. Au total, les services de l’État ont accueilli près de 2 150 réfugiés dans le département. Autant de personnes qui ont reçu aide et soutien.
« Il a fallu qu’on se mobilise pour les papiers, pour trouver des hébergements de qualité et qui permettent l’indépendance des familles, rappelle la préfecture de l’Isère. On a eu très rapidement une organisation à mettre en place pour accueillir les enfants dans les écoles. Et on fait notre maximum pour que les réfugiés apprennent la langue française. »
Afin de répondre à l’urgence d’hébergement, trois associations – l’Apardap, la Ligue de l’enseignement de l’Isère et Ukraine Grenoble Isère – se sont réunies pour coordonner un dispositif de logement citoyen et d’accompagnement social.
La Ville de Grenoble a quant à elle ouvert une plateforme permettant de recueillir les propositions d’habitants souhaitant héberger des réfugiés. D’autres villes, comme Échirolles, ont mis à disposition des réfugiés des lieux d’hébergement, telles que des auberges de jeunesse.
Le plus difficile : trouver du travail
Si les déplacés ukrainiens ont pu assez facilement trouver un toit, et se sentir enfin en sécurité, trouver un emploi a été plus difficile. En cause ? La barrière de la langue. « Je suis arrivée au mois d’avril mais, avant, j’avais déjà un peu vécu en France », explique Polina, employée ukrainienne.
« J’avais eu à l’époque beaucoup de soucis avec la langue française et, surtout, pour trouver un travail à cause de la barrière de la langue. Puis les diplôme ukrainiens ne correspondent pas toujours exactement à ceux en France. Là, j’ai réussi à trouver du travail beaucoup plus facilement : je parlais mieux français ».
Anciens agriculteurs, ingénieurs ou encore professeurs… Les réfugiés ukrainiens ne manquent pas de compétences. Désireux d’apprendre le français, la plupart d’entre eux se sont d’ores et déjà inscrits à Pôle Emploi et espèrent trouver rapidement un travail stable.
« Tout se passe très bien ici. Il ne me manque plus qu’un bon travail et tout sera parfait ! », confie Ivan, logé à l’auberge de jeunesse d’Échirolles.