FOCUS – En 2022, le pro­gramme d’éducation au déve­lop­pe­ment durable Éco-Ecole a label­lisé 892 éta­blis­se­ments fran­çais dont 76 dans la région Auvergne Rhône-Alpes et sept en Isère. Une manière de récom­pen­ser leurs actions concrètes en faveur de l’é­co­lo­gie. Et une façon pour les éta­blis­se­ments, notam­ment pri­vés, de se démarquer.

« Susciter au cœur des éta­blis­se­ments des pro­jets col­la­bo­ra­tifs et édu­ca­tifs autour de huit thé­ma­tiques qui cor­res­pondent aux enjeux phares du déve­lop­pe­ment durable ». Telle est l’am­bi­tion du pro­gramme Eco-Ecole de l’asso­cia­tion Teragir, qui a label­lisé 892 éta­blis­se­ments sco­laires en France en 2022.

À tra­vers cette ini­tia­tive, Teragir espère contri­buer à atteindre d’ici 2030 les 17 Objectifs de déve­lop­pe­ment durable défi­nis par l’Onu. Le pre­mier d’entre eux ? « Éliminer la pau­vreté sous toutes ses formes et par­tout dans le monde ».

Les 17 objec­tifs de déve­lop­pe­ment durable défi­nis par l’Onu.

La région Auvergne-Rhône-Alpes ne figure pas parmi les meilleurs élèves qui sont l’Île-de-France (avec 131 éta­blis­se­ments Eco-Ecole), les Hauts-de-France (112) et la Bretagne (101), mais compte tout de même 76 éta­blis­se­ments label­li­sés, dont sept isérois.

Un pro­gramme d’ac­tion « Eco-Ecole » autour de huit thèmes

Eco-Ecole « est ouvert à tous les éta­blis­se­ments sco­laires, publics et pri­vés, de la mater­nelle au lycée », pré­cise le pro­gramme. Le prin­cipe ? Chaque année, ceux-ci choi­sissent un thème parmi huit pos­sibles : bio­di­ver­sité, déchets, ali­men­ta­tion, soli­da­ri­tés, eau, santé, cli­mat, éner­gie. En 2022, la bio­di­ver­sité a été pri­vi­lé­giée (30%), devant les déchets (29%) et l’a­li­men­ta­tion (11%).

Ensuite, les éta­blis­se­ments dis­posent d’un an pour mettre en place des actions concrètes. Si leur demande de label­li­sa­tion est vali­dée, ils deviennent alors « Eco-Ecole, Eco-Collège ou Eco-Lycée ».

« Renforcer année après année leur démarche de déve­lop­pe­ment durable »

Pourquoi deman­der ce label ? Le label per­met de « com­mu­ni­quer sur la démarche péda­go­gique de déve­lop­pe­ment durable de votre éta­blis­se­ment », explique l’as­so­cia­tion. Il s’a­git aussi d’un moyen de « récom­pen­ser l’engagement de tous » et de « moti­ver les acteurs de la démarche ». Enfin, il donne les clés pour « pro­gres­ser dans [sa] démarche grâce aux recom­man­da­tions » émises.

Les cri­tères de label­li­sa­tion, défi­nis par des spé­cia­listes de l’éducation au déve­lop­pe­ment durable et des experts, s’ar­ti­culent autour de quatre piliers : res­pect de la métho­do­lo­gie Eco-Ecole, cohé­rence du plan d’ac­tion, impli­ca­tion des élèves, enver­gure du projet.

Et pour la pre­mière fois, Eco-Ecole pro­po­sait dif­fé­rents niveaux : bronze, argent, or et pla­tine. « Ils encou­ragent les éta­blis­se­ments sco­laires à appro­fon­dir et ren­for­cer année après année leur démarche de déve­lop­pe­ment durable », jus­ti­fie le programme.

En Isère, sept éta­blis­se­ments label­li­sés Eco-Ecole, dont six privés

Parmi les sept éta­blis­se­ments de l’Isère label­li­sés, six relèvent du sec­teur privé, l’i­mage posi­tive du label pré­sen­tant sans doute un argu­ment d’at­trac­ti­vité auprès des parents et des élèves. Seule l’é­cole pri­maire publique la Peupleraie située à l’Isle d’Abeau fait exception.

Cette école tra­vaille depuis 2019 sur le thème des déchets et avait obtenu son pre­mier label en 2021 pour ses actions : mise en place d’un pou­lailler pour réduire les déchets, ins­tal­la­tion de pou­belles de tri, net­toyage du parc Saint-Huber, etc. Ses efforts pour­sui­vis, elle reçoit pour l’an­née 2022 son deuxième label, niveau argent.

Un exemple de réa­li­sa­tion d’un pou­lailler dans un autre éta­blis­se­ment, par un ensei­gnant de menui­se­rie et sa classe de 3^ème au col­lège Eurêka dans l’Aube. © Teragir

Le lycée gre­no­blois Pierre-Termier et l’é­cole Saint-Augustin de Crémieu ont éga­le­ment reçu le label au titre de leurs efforts dans la ges­tion des déchets. Une pre­mière pour l’é­cole Saint-Augustin. L’externat Notre-Dame et l’é­cole Saint-Pierre du Rondeau, tous deux à Grenoble, sont quant à eux récom­pen­sés pour leurs efforts dans le domaine des « soli­da­ri­tés ». Enfin, l’é­cole pri­maire Jeanne d’Arc à Pont-de-Beauvoisin est label­li­sée pour ses tra­vaux sur l’u­ti­li­sa­tion de l’eau, tout comme l’é­cole de la Providence à Vinay.

Labellisée pour la troi­sième fois, cette der­nière s’é­tait concen­trée sur l’a­li­men­ta­tion en 2021 : sen­si­bi­li­sa­tion à la sai­son­na­lité, cam­pagne anti gas­pillage, aide aux plus démis, etc. En 2022, elle s’est donc tour­née vers le pro­blème de l’eau, en par­ti­cu­lier sur son accès, sa sur­con­som­ma­tion et sur le cir­cuit d’eau de la com­mune. Une impli­ca­tion qui a per­mis à l’é­cole de la Providence de se dis­tin­guer par un label or.

ÉTABLISSEMENTS ISÉROIS LABELLISES EN 2022

Ecole pri­vée de la Providence : 3^e label­li­sa­tion, niveau or

Lycée privé Pierre-Termier : 2^e label­li­sa­tion, niveau argent

Ecole publique la Peupleraie : 2^e label­li­sa­tion, niveau argent

Ecole pri­vée Saint-Augustin : 1^re label­li­sa­tion niveau argent

Etablissement privé Externat Notre Dame : 5^e label­li­sa­tion, niveau bronze

Ecole pri­maire pri­vée Jeanne d’Arc : 2^e label­li­sa­tion, niveau bronze

Ecole pri­vée Saint-Pierre du Rondeau : 2^e label­li­sa­tion, niveau bronze