REPORTAGE VIDÉO - Près de 300 personnes ont manifesté "contre les violences policières" ce samedi 4 juillet 2020 à Grenoble. Une marche à l'initiative de la section locale du Front uni des immigrations et des quartiers populaires pour "la dignité, la justice et la vérité" face au "racisme d'État". L'occasion d'une tribune pour quelques familles de victimes venues témoigner de faits graves survenus dans d'autres villes de France.
Une marche « contre les violences policières » et pour « la dignité, la justice et la vérité ». © Joël Kermabon - Place Gre'net
« Pas de justice, pas de paix ! », « on n'oublie pas, on ne pardonne pas ! », « policiers assassins ! » Voilà quelques slogans, parmi d'autres, qu'ont scandés près de 300 personnes durant une marche "contre les violences policières", ce samedi 4 juillet 2020 à Grenoble.
Cette manifestation organisée par la section grenobloise du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) visait à dénoncer le "déni et le racisme d'État" pointé par les proches des victimes. Mais aussi à marcher pour "la dignité, la justice et la vérité" afin d'exprimer soutien et réconfort à toutes les familles "victimes de violences policières et de dénis de justice", indique le FUIQP dans un communiqué. Le tout s'inscrivant dans le cadre de l'indignation suscitée par la mort par asphyxie de George Floyd, à Minneapolis le 25 mai dernier, dans le cadre d'une arrestation policière.
Parti vers 16 heures depuis l'arrêt de tramway La Bruyère, le cortège a marqué une longue halte pour des prises de parole devant la MC2. Avant de rejoindre, après environ trois heures de déambulation, la préfecture de l'Isère, place de Verdun, protégée par un cordon de CRS.
"Pour nous, le combat continue »
En tête de cortège, des familles de victimes, derrière une banderole où l'on pouvait lire « Justice et vérité. Pour nous, le combat continue ». Des mères, frères et sœurs venus d'un peu partout en France pour témoigner des conditions dans lesquelles un de leur proche a trouvé la mort.
Des événements graves qui, un jour, ont "bouleversé leurs vies à jamais", se souviennent avec émotion les parents des personnes ainsi décédées. Tous ont tour à tour pris la parole depuis une tribune improvisée sur les marches du parvis de la MC2 face à une assistance respectueuse et silencieuse.
Dans ce public attentif, beaucoup portaient des maillots frappés des noms de jeunes ayant trouvé la mort suite à des opérations de police. Notamment, Mehdi, Babacar, Bilal, Adama, Joail, Wissam… Mais, soupire une militante du FUIQO, "la liste complète serait beaucoup trop longue".
Retour en images sur quelques-unes des séquences1Voir note de base de page qui ont ponctué, le temps d'un après-midi, cette nouvelle mobilisation grenobloise.
Joël Kermabon
1 Modification apportée le 6 juillet à 5 h 56.
À partir de 3'05 dans la vidéo, un plan de coupe montre un t-shirt frappé du prénom Mehdi qui n'est pas le t-shirt correspondant à la victime pertinente dans le contexte de l'interview. Une confusion bien involontaire due au fait que deux victimes (voir cette page et cette autre) portent le même prénom.