FOCUS - Une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives vient de découvrir les restes d'une chapelle et des sépultures à quelques mètres sous l'Esplanade, à Grenoble. Une trouvaille intéressante, même s'il est encore trop tôt pour savoir ce que ces vestiges deviendront.

La loi est claire : avant de grands travaux d'aménagement urbain, le préfet de Région peut prescrire un diagnostic archéologique. Objectif : repérer la présence éventuelle d'anciennes occupations humaines potentiellement menacées de destruction par les travaux envisagés. Or les récentes analyses préalables aux aménagements envisagés sur le site de l'Esplanade, à Grenoble, ont justement abouti à la mise au jour de vestiges.

À quelques mètres sous la surface du sol, une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a trouvé les murs d'une petite chapelle non répertoriée et quelques sépultures datant vraisemblablement du XVIIe siècle.

Fabien Isnard, membre de la petite équipe qui réalise le diagnostic, espère que les découvertes permettront de mieux connaître le passé du site de l'Esplanade. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Une demi-surprise pour Fabien Isnard, chargé d'opérations à l'Inrap. Pour qui, c'est simple et mathématique : plus on creuse, plus on a de chances de trouver de tels vestiges. Ce professionnel a ainsi déjà pu découvrir des pièces de monnaie et ce qui pourrait être l'agrafe d'un linceul. Des découvertes qui peuvent présenter un intérêt historique et scientifique. « C'est notre boulot de découvrir ce genre de choses, assure-t-il. Mais dans ce secteur, la présence de ce petit édifice religieux était plutôt inattendue. »

Cette zone péri-urbaine conserve quelques secrets

De nombreux documents fournissent pourtant des informations sur le passé du site de l'Esplanade. « Nous avons énormément d'archives sur son développement, indique Fabien Isnard. Nous savons qu'à partir de la fin du XVIe siècle, des aménagements ont permis de gagner sur les rives de l'Isère. Ce site de confluence avec le Drac était alors marécageux, avec des 'îles' fluctuantes."