Une artiste indépendante et un groupe de vingt jeunes du quartier cosignent la nouvelle fresque d'Échirolles, peinte sur les murs du Musée de la Viscose. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Échirolles : la Biennale de design gra­phique s’est ter­mi­née en beauté

Échirolles : la Biennale de design gra­phique s’est ter­mi­née en beauté

EN BREF – Une artiste indé­pen­dante et vingt jeunes Échirollois ont dévoilé, ce dimanche 6 novembre 2022, la fresque qu’ils ont réa­li­sée ensemble au Musée de la Viscose. Après la Biennale, d’autres évé­ne­ments en lien avec le gra­phisme sont pro­gram­més à moyen terme.

Ils s’ap­pellent Amine, Tayeb, Mustafa ou Kamel. Des pré­noms ins­crits sur les murs du Musée de la Viscose, à côté de celui de The Street Yeti – alias Claude Héraudet, his­to­rienne et street artist. Ensemble, ils ont créé la fresque dévoi­lée dimanche 6 novembre, au cours d’une petite fête qui clô­tu­rait la pre­mière Biennale de design gra­phique. Cet évé­ne­ment, qui ryth­mait la vie cultu­relle échi­rol­loise depuis le 21 juin, laisse der­rière lui une œuvre ins­crite au cœur de la cité.

Le groupe "La Rue des Bons Enfants" a animé la petite fête organisée pour le dévoilement de la fresque et la clôture de la Biennale d'art graphique. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Le groupe « La Rue des Bons Enfants » a animé la petite fête orga­ni­sée pour le dévoi­le­ment de la fresque et la clô­ture de la Biennale d’art gra­phique. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Une approche gra­phique grâce à la photographie

Claude Héraudet n’a eu que quelques jours pour enca­drer le groupe en vue de conce­voir et réa­li­ser la fresque. Mais elle se montre satis­faite : « J’avais demandé aux jeunes de déga­ger les mots qui, d’a­près eux, défi­nis­saient ce que nous avions à trans­mettre. Ils ont mani­pulé une col­lec­tion de 200 pho­tos anciennes : grâce à la vidéo­pro­jec­tion, ils ont repris les sil­houettes de celles qu’ils avaient choi­sies et, avec un sys­tème de pochoir, ont abordé les dif­fé­rents plans. Certains d’entre eux ont été très méti­cu­leux, et cha­cun a trouvé sa place. »

Les jeunes mobilisés sur ce projet graphique ont travaillé à partir de photos et appris plusieurs techniques. Accompagnés par une artiste, ils ont réalisé cette fresque en l'équivalent de deux jours. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Les jeunes mobi­li­sés sur ce pro­jet gra­phique ont tra­vaillé à par­tir de pho­tos et appris plu­sieurs tech­niques. Accompagnés par une artiste, ils ont réa­lisé cette fresque en l’é­qui­valent de deux jours. © Martin de Kerimel – Place Gre’net

Adjointe à la Culture, Jacqueline Madrennes se réjouit du résul­tat : « J’aime la culture quand elle se rap­porte à la vraie vie. Ici, elle s’ancre dans un quar­tier qui était celui des vis­co­siers. Je suis très fière qu’on puisse ainsi s’ap­pro­prier cette his­toire, la mettre à dis­tance et en faire un objet par­tagé admi­rable. »

Des créa­tions gra­phiques bien­tôt pré­sen­tées sous d’autres formes

La fré­quen­ta­tion de la Biennale est, quant à elle, res­tée rela­ti­ve­ment modeste. Quelque 2 300 visi­teurs sont venus sur ses trois sites : 1 100 au Centre du gra­phisme, 800 au Musée Géo-Charles et 400 au Musée de la Viscose. La Ville se donne tou­te­fois un peu de temps pour en dres­ser le bilan com­plet. Elle veut notam­ment réflé­chir à sa date de pro­gram­ma­tion, la fré­quen­ta­tion ayant sur­tout décollé au moment des Journées euro­péennes du patrimoine.

En atten­dant, elle pré­voit d’autres temps cultu­rels en lien avec le gra­phisme, dont un attendu aux Moulins de Villancourt en jan­vier 2023. Au pro­gramme : une expo­si­tion des tableaux de l’ar­tiste Mad et des mots du poète Jean-Pierre Chambon, La Montagne lumi­neuse. Le Centre du gra­phisme, lui, ouvrira en mars les portes d’un évé­ne­ment consa­cré aux œuvres d’un col­lec­tif réuni autour du gra­phiste, typo­graphe et cal­li­graphe Julien Priez.

Martin de Kerimel

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