EN BREF – Une artiste indépendante et vingt jeunes Échirollois ont dévoilé, ce dimanche 6 novembre 2022, la fresque qu’ils ont réalisée ensemble au Musée de la Viscose. Après la Biennale, d’autres événements en lien avec le graphisme sont programmés à moyen terme.
Ils s’appellent Amine, Tayeb, Mustafa ou Kamel. Des prénoms inscrits sur les murs du Musée de la Viscose, à côté de celui de The Street Yeti – alias Claude Héraudet, historienne et street artist. Ensemble, ils ont créé la fresque dévoilée dimanche 6 novembre, au cours d’une petite fête qui clôturait la première Biennale de design graphique. Cet événement, qui rythmait la vie culturelle échirolloise depuis le 21 juin, laisse derrière lui une œuvre inscrite au cœur de la cité.
Une approche graphique grâce à la photographie
Claude Héraudet n’a eu que quelques jours pour encadrer le groupe en vue de concevoir et réaliser la fresque. Mais elle se montre satisfaite : « J’avais demandé aux jeunes de dégager les mots qui, d’après eux, définissaient ce que nous avions à transmettre. Ils ont manipulé une collection de 200 photos anciennes : grâce à la vidéoprojection, ils ont repris les silhouettes de celles qu’ils avaient choisies et, avec un système de pochoir, ont abordé les différents plans. Certains d’entre eux ont été très méticuleux, et chacun a trouvé sa place. »
Adjointe à la Culture, Jacqueline Madrennes se réjouit du résultat : « J’aime la culture quand elle se rapporte à la vraie vie. Ici, elle s’ancre dans un quartier qui était celui des viscosiers. Je suis très fière qu’on puisse ainsi s’approprier cette histoire, la mettre à distance et en faire un objet partagé admirable. »
Des créations graphiques bientôt présentées sous d’autres formes
La fréquentation de la Biennale est, quant à elle, restée relativement modeste. Quelque 2 300 visiteurs sont venus sur ses trois sites : 1 100 au Centre du graphisme, 800 au Musée Géo-Charles et 400 au Musée de la Viscose. La Ville se donne toutefois un peu de temps pour en dresser le bilan complet. Elle veut notamment réfléchir à sa date de programmation, la fréquentation ayant surtout décollé au moment des Journées européennes du patrimoine.
En attendant, elle prévoit d’autres temps culturels en lien avec le graphisme, dont un attendu aux Moulins de Villancourt en janvier 2023. Au programme : une exposition des tableaux de l’artiste Mad et des mots du poète Jean-Pierre Chambon, La Montagne lumineuse. Le Centre du graphisme, lui, ouvrira en mars les portes d’un événement consacré aux œuvres d’un collectif réuni autour du graphiste, typographe et calligraphe Julien Priez.