FOCUS – Le TRACé propose sa première biennale de design graphique, du 21 juin au 30 octobre 2022 avec pour thématique centrale : « Scénographier l’exposition ». Au Musée de la Viscose, au Musée Géo Charles et au Centre du graphisme d’Échirolles, la mise en scène sera à l’honneur. Avec une place tout aussi importante que celle occupée par les éléments exposés.
« Le parti-pris de cette biennale de design graphique est d’éviter l’écueil du simple ‘accrochage’ des pièces ». D’aucuns pourraient trouver curieux ce projet. En effet, que pourrait mettre en valeur une exposition, si ce n’est ses pièces ?
Le TRACé s’est pourtant lancé le défi dans le cadre de sa première Biennale de design graphique, organisée du 21 juin au 30 octobre 2022. Elle succède au Mois du graphisme, autre biennale emblématique à Échirolles depuis 1990.
« Changer l’appellation permet de se placer sur le même plan que Chaumont, l’autre organisateur de biennales graphiques sur le territoire français. La biennale de Chaumont a eu lieu en 2021. Il y aura désormais une vraie alternance avec une biennale tous les ans », se réjouit Virginie Vignon. L’ancienne responsable des expositions et collections du Centre national du graphisme de Chaumont dirige aujourd’hui le TRACé.
Trois bâtiments du TRACé, trois expositions
Le Centre du graphisme accueille ainsi l’exposition 2degrees-petition. Ce projet audacieux, lancé en 2018 par Thierry Sarfis et Arnaud Corbin, rassemble une trentaine de pays. Ce dans un même but : constituer une banque d’images autour de la lutte contre les causes et les effets du dérèglement climatique.
En toile de fond, les Accords de Paris, signés durant la Cop21 en 2015. L’exposition est d’ailleurs labellisée Événement Capitale verte. Une sélection d’affiches, de photographies et d’illustrations, choisies par Virginie Vignon, commissaire d’exposition, investissent ainsi les différentes pièces du Centre. Yann Moreaux et Emmanuel Mille signant la scénographie.
Le musée Géo Charles met quant à lui le monde de l’édition à l’honneur. Une exposition reconstitue en effet l’ensemble de la chaîne graphique de la maison Marchialy. Ouvrages aux couvertures graphiques singulières, illustrations en linogravure et typographies élaborées sur mesure : une variété de réalisations, mises en valeur par la scénographe Mathilde Gullaud.
La création visuelle, enfin, est à l’affiche du musée de la Viscose avec Ready’Digit. Trois artistes présentent au public leurs productions. Un mélange entre trois univers numériques différents, savamment scénographiés par Martial Barrault. Au programme : séquences vidéos et supports fixes de Benjamin Bardou, pour une déambulation du spectateur dans l’image ; dessins colorés et sensuels de Léa Zhang ou encore productions numériques de Julien Gachadoat, entre « rigueur du code information et poésie de l’art ».
Des expositions hors les murs
Rendez-vous mardi 13 septembre, dès 17 heures, à la Bibliothèque universitaire Droit & Lettres (campus de Saint-Martin‑d’Hères) pour le vernissage de l’exposition « Marchialy à livre ouvert ». Jacqueline Madrennes et Virginie Vignon, respectivement présidente et directrice du Tracé, seront présentes pour l’occasion.
« L’une des volontés du TRACé depuis ses débuts est de travailler avec des étudiants ». Et ce sont justement les travaux des étudiants en troisième année de licence à l’Institut de la communication et des médias qui seront présentés le 21 juin, lors de l’ouverture officielle de la biennale au Centre du graphisme. La bibliothèque de l’ICM, situé à quelques pas du Centre, exposera ensuite ces productions du 12 septembre au 12 octobre.
« Les étudiants se sont interrogés sur le principe de scénographie. Nous sommes partis sur des œuvres musicales. Ils ont ensuite fait une proposition sur la mise en espace des œuvres. Ce travail sera mis en valeur au-dessus des salles d’exposition, au niveau intermédiaire du Centre du graphisme », explique Virginie Vignon. Les visiteurs pourront ainsi découvrir quelques-uns des travaux visuels réalisés, ainsi que des enregistrements audio dans lesquels les étudiants s’expriment sur des scénographies imaginées.
Un format « masterclass » qui n’a rien de nouveau. Le Centre du graphisme avait déjà reçu les étudiants en design d’espace de l’école Effet Studio Créa. Plusieurs maquettes d’espace d’exposition avaient ainsi été réalisées en amont de la biennale. Le Centre les a ensuite exposées à l’occasion de la Nuit des musées, le 14 mai 2022. L’objectif : inviter le visiteur à s’interroger sur ce qu’est que la mise en espace en 3D.
Une poursuite des animations, « hors les murs »
- 12 octobre de 18 à 19 heures (ICM – Amphi Nadar) : conférence sur les NFT. Accès gratuit sans réservation
- 13 octobre de 19 heures à 20 h 30 (CCSTI Grenoble – La Casemate) : masterclass « L’art et la manière de dessiner ». Accès gratuit sans réservation.
- 16 octobre de 11 heures à midi (Maison des Associations) : conférence gesticulée La Vérité par la Mythique Compagnie. Entrée gratuite sur réservation
L’ensemble de la programmation est à retrouver sur le site du TRACé.
Une réflexion sur « Biennale de design graphique à Échirolles : jusqu’au 30 octobre 2022, le TRACé met à l’honneur les œuvres et leurs décors »
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