REPORTAGE VIDEO – Chaque été, les curieux peuvent accompagner la montée de l’alpage des Ramées, dans le Vercors, pour découvrir le pastoralisme. À travers plusieurs moments de convivialité, ces invités deviennent des bergers d’un jour. Une façon de sensibiliser les participants au groupement pastoral et à l’environnement.
Équipés de bonnes chaussures de marche, les touristes se pressent sur le chemin d’accès pour l’alpage des Ramées. Vendredi 12 août, la Communauté de communes du massif du Vercors, en collaboration avec le groupement pastoral du Pic Saint-Michel et l’Office de tourisme intercommunal Vercors, ont proposé cette immersion au cœur d’un troupeau de 1200 moutons. Une journée pour découvrir l’univers du pastoralisme, mais surtout sensibiliser les vacanciers.
Les plus curieux sont montés sur le plateau des Ramées. © Lucie Soïka – Place Gre’net
Un parcours convivial pour évoquer les enjeux agricoles et écologiques
Les plus courageux sont montés à l’alpage et redescendus en compagnie des bêtes jusqu’à la bergerie. Un repas copieux attendait les bergers d’un jour. Amandine Hode, éleveuse et fromagère, s’est réjouie du nombre de réservations : « De voir aujourd’hui la salle pleine, cela nous fait plaisir ! » Plus de 130 personnes ont pu se régaler face à ce repas champêtre préparé avec soin par la famille d’éleveurs.
Après avoir goûté l’agneau de l’alpage, la centaine de visiteurs a pu participer à différentes animations. Travail de la laine, tri des agneaux, démonstration de tonte… Les curieux ne se sont pas ennuyés. En même temps, les différents protagonistes de cette journée ont pu expliquer les divers enjeux auxquels ils doivent faire face.
Le repas sur réservation permettait aux gourmands d’avoir une entrée, un repas, un fromage et un dessert. Un repas plus que copieux. © Lucie Soïka – Place Gre’net
Jean-Luc, représentant du parc naturel régional du Vercors, explique que ce groupement pastoral vise à « protéger l’environnement, la biodiversité, le patrimoine et le développement économique dont font partie l’élevage et l’agriculture ». Le parc naturel a effectivement besoin de la présence de ces élevages pour entretenir ce milieu.
Mais Pascal Ravix, président du groupement pastoral et éleveur, exprime son désarroi face à une plaine asséchée : « C’est une saison compliquée par rapport à la sécheresse. C’est tout juste vert. Les brebis n’ont rien à manger. » Le troupeau peut tout de même se rafraîchir et se rassasier sous les sapins du plateau.
Une plaine asséchée contraint le troupeau à manger sur des terrains boisés © Lucie Soïka – Place Gre’net
Pourtant, cet espace protégé reste en danger. À cause des changements climatiques, mais aussi à cause de randonneurs et promeneurs parfois peu scrupuleux. « On veut faire de la communication auprès du grand public », explique Christophe Lebel, directeur de l’Office du tourisme intercommunal Vercors.
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