FOCUS – La mis­sion locale de Grenoble a pré­senté, le 21 juillet 2022, une pièce de théâtre jouée par des réfu­giés inter­na­tio­naux âgés de 16 à 25 ans. L’association orga­nise ce type d’atelier depuis 2018 pour aider les jeunes non fran­co­phones à se fami­lia­ri­ser avec la langue et la culture fran­çaise. Les inter­ve­nants espèrent ainsi les aider à s’insérer plus faci­le­ment dans la société.

Faire des démarches admi­nis­tra­tives, cher­cher un loge­ment ou pos­tu­ler pour un emploi… Des actions “simples” pour qui a grandi en France, mais qui res­tent com­pli­quées pour des réfu­giés. Des dif­fi­cul­tés quo­ti­diennes aux­quelles sont confron­tés Farduun, Jessica, Gamshid, Yarsalem, Wakir, Faiz, Baram et Mina, des réfu­giés sui­vis par la mis­sion locale de Grenoble en Contrat d’en­ga­ge­ment jeune (CEJ).

De gauche à droite : Farduun, Faiz, Gamshid, Yarsalem Mina, Jessica, Baram et Wakir, les jeunes réfu­giés de la pro­mo­tion de mars 2022 du CEJ. © Benjamin Houry – Place Gre’net

Afghans, nigé­rians ou encore éry­thréens, ces huit jeunes de 16 à 25 ans ont fui guerre, dic­ta­ture et cor­rup­tion pour se réfu­gier en France, seuls en géné­ral. Ces épreuves, ils sont venus les jouer sur scène, le temps d’une repré­sen­ta­tion à la mis­sion locale de Grenoble, jus­te­ment dans le cadre du CEJ. Un dis­po­si­tif exclu­sif puisqu’il s’agit de la seule mis­sion locale ayant adapté son pro­gramme à l’accueil des béné­fi­ciaires de la pro­tec­tion inter­na­tio­nale.

Une bonne part d’improvisation

Vous pen­sez d’emblée à une tra­gé­die ? Pourtant, le spec­tacle ouvert au public tenait plus de la comé­die, avec de petites say­nètes, impro­vi­sées par­fois, entre­mê­lées des rires des acteurs comme du public. Intervenants de la mis­sion locale, jeunes béné­fi­ciaires, amis ou parents… la joie s’est lue sur les visages, autant que la fierté de consta­ter les pro­grès des jeunes.

D’abord, concer­nant la langue. « Jessica, il y a encore un mois, n’arrivait pas à faire une phrase en fran­çais », témoigne ainsi Claudine Sauzier, inter­ve­nante char­gée de cet ate­lier. Et, la voilà désor­mais sur les planches devant trente personnes.