FOCUS - Répondant à un appel national à la grève et à la mobilisation relayé par une intersyndicale locale, une trentaine de salariés des secteurs de l'animation et de l'éducation populaire se sont rassemblés ce jeudi 30 juin 2022 rue Félix-Poulat à Grenoble. Leurs revendications ? Une hausse des salaires et des budgets, la reconnaissance de leur métier, ainsi que la titularisation des personnels, souvent précaires ou à temps partiel subi.
« Animateur, c'est un métier. Pour nous faire travailler, il faut mieux nous payer ! » Ce slogan repris à plusieurs reprises par une trentaine de manifestants des secteurs de l'animation et de l'éducation populaire donnait le ton du rassemblement organisé ce jeudi 30 juin 2022 à 14 heures rue Félix-Poulat à Grenoble. Tous répondaient ainsi à un appel à la grève et à la mobilisation national relayé par une intersyndicale3CGT Éducation populaire 38, Solidaires Isère, CGT territoriaux de l'Isère et Sud collectivités territoriales Isère. locale.
En effet, depuis plusieurs mois, le discret monde de l'animation péri et extrascolaire est secoué par plusieurs grèves dont la dernière date du mois de décembre 2021. En cause : des salaires trop bas dans le public et le privé, un sous-effectifs permanent, un manque de reconnaissance, l'absence de perspectives d'évolution, ainsi que peu de droits à la formation.
« Les salaires sont extrêmement bas. Nous atteignons rarement le Smic parce que nous n'effectuons pas, le plus souvent, 35 heures », explique, passablement remonté, Pierre Chute, militant de la CGT Éducation populaire de l'Isère. De plus, poursuit-il, « la plupart des salariés de l'animation et de “l'éduc-pop” ont des contrats de vacataires, donc précaires, sans jamais atteindre plus de 24 heures hebdomadaires ».
Vingt-quatre heures effectuées en fractionné qui mobilisent cependant des journées entières, déplore le syndicaliste. « Les collègues vont arriver à 7 heures pour être en service jusqu'à 8 h 30, puis revenir à 11 heures pour repartir à 14 heures et reparaître à 16 heures pour enfin terminer à 18 heures !, retrace Pierre Chute. La journée est passée mais le salaire n'est pas là ! »
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