FLASH INFO — Les salariés des deux magasins Fnac de Grenoble, Grand’Place et Victor-Hugo, ont crié leur ras-le-bol samedi 29 janvier. À l’occasion d’un débrayage de deux heures, une vingtaine d’entre-eux s’est rassemblée devant l’établissement du centre-ville, pour alerter passants et clients sur leurs revendications. À savoir une hausse des effectifs, et une revalorisation salariale.
« L’ensemble des salariés de l’entreprise subissent la dégradation de leurs conditions de travail liée à un effectif constamment revu à la baisse qui ne leur permet plus d’exercer sereinement leurs métiers », explique la CGT Fnac. Non sans dénoncer l’instauration de la polyvalence, qui « aggrave la situation et détruit les cœurs de métiers, transformant souvent les vendeurs Fnac en vendeurs d’assurances ».
Les salariés ont également diffusé une lettre aux clients et adhérents de la Fnac, pour exposer les raisons de leur mouvement. « Votre temps d’attente, l’impossibilité de trouver à chaque moment des conseils de qualité ou même des produits en rayon, sont les conséquences directes du manque d’effectif », dénoncent-ils. Tout en s’affirmant « très soucieux de leurs métiers et de la qualité de relation avec leurs clients ».
« La direction a fait le choix d’ignorer les mouvements sociaux qui expriment la souffrance et la précarité des salariés », fustige la CGT. Le syndicat rappelle pourtant les bons résultats de la Fnac en 2020, avec 96 millions de résultat net. « 26 millions ont été versés aux actionnaires, [et] le PDG, Enrique Martinez, a augmenté son salaire de plus de 95 000 euros », poursuit le syndicat. Tandis que les salariés se voient refuser la prime Covid.