FLASH INFO – La Ligue pour la pro­tec­tion des oiseaux de l’Isère et Territoire d’Energie Isère ont ins­tallé, mer­credi 25 mai 2022, huit nou­veaux nichoirs à moi­neaux soul­cies à Percy et Monestier-du-Percy, dans le Trièves. L’espèce en dan­ger d’ex­tinc­tion avait en effet déjà béné­fi­cié de neuf abris en mars 2019 sur plu­sieurs poteaux élec­triques de la com­mune de Saint-Jean-d’Hérans.

On pour­rait presque le confondre avec la femelle du moi­neau domes­tique… mais contrai­re­ment à son congé­nère, le moi­neau soul­cie est classé depuis plu­sieurs années en dan­ger cri­tique d’ex­tinc­tion en Isère (selon les cri­tères de l’Union inter­na­tio­nale pour la conser­va­tion de la nature). Pour contri­buer à la repro­duc­tion de l’es­pèce, huit nichoirs ont été ins­tal­lés sur des poteaux élec­triques dans le Trièves, mer­credi 25 mai 2022 : cinq à Percy, les trois autres à Monestier-du-Percy.

Le pro­jet est porté par la Ligue pour la pro­tec­tion des oiseaux (LPO) de l’Isère et Territoire d’Energie Isère (TE38) avec la col­la­bo­ra­tion d’Enedis. Le trio avait déjà posé neuf abris en mars 2019 à Saint-Jean‑d’Hérans. Des amé­na­ge­ments dont les moi­neaux soul­cies se sont fina­le­ment empa­rés à par­tir de 2021.

Cinq nou­veaux nichoirs à moi­neaux soul­cies ont été ins­tallé à Percy, les trois autres à Monestier-du-Percy. © Rémi Fonters

Comment dis­tin­guer ce curieux moi­neau ? Par « ses épais et longs sour­cils crème et la bande médiane de même cou­leur au-des­sus de sa tête, sou­ligne la LPO. Et si on a la chance de le voir de très près, il est pos­sible de dis­tin­guer la petite tache jaune qu’il pos­sède sous la gorge. »

Une ving­taine de couples… en Isère

Les der­niers moi­neaux soul­cies d’Isère se trouvent dans le Trièves. Et leur popu­la­tion est esti­mée à une ving­taine de couples. Un constat alar­mant, donc. La raré­fac­tion de la repro­duc­tion de cet oiseau tient au « déclin de ses habi­tats de pré­di­lec­tion », déplore la LPO.

L’installation de nichoirs sur ces poteaux élec­triques n’a donc rien d’a­no­din. « Le moi­neau soul­cie nichait sur­tout dans les trous de mur de vieux bâti­ments, res­tau­rés pour l’habitat humain. Il a trouvé comme milieu de sub­sti­tu­tion quelques poteaux élec­triques pré­sen­tant des tubes creux hori­zon­taux où il peut encore nicher ! », explique l’as­so­cia­tion. Qui pré­cise qu’elle suit « avec atten­tion chaque année la repro­duc­tion des moi­neaux soul­cies dans ce seul sec­teur où ils sont présents. »

Avec ces 17 nichoirs à moi­neaux soul­cies, la LPO espère bien conser­ver l’es­pèce voire l’ai­der à se déve­lop­per. La sai­son de repro­duc­tion a déjà com­mencé, mais il y a fort à parier que les oiseaux rejoin­dront ces nou­veaux habi­tats l’an pro­chain pour y pondre et éle­ver leurs petits.