EN BREF – Armelle Le Bourdonnec, adjointe au maire de Voiron et professeure d’histoire-géographie, a imaginé les Journées de la mémoire. Elles se déroulent pour la première fois ces 23, 24 et 25 mars 2022, en partenariat avec la salle de spectacle du Grand Angle. Plusieurs établissements scolaires du pays voironnais participent à l’évènement. L’occasion de sensibiliser les jeunes au devoir de mémoire, en mettant l’Histoire sur le devant de la scène.
« L’enjeu de cet événement [les Journées de la Mémoire, ndlr] est de rendre l’Histoire accessible à tous, dans sa dimension chronologique mais aussi et surtout vécue », déclare Armelle Le Bourdonnec, adjointe chargée de la culture, de la citoyenneté, de l’innovation et du devoir de mémoire à Voiron.
Les Journées de la mémoire, un projet centré sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale
L’idée de mettre en place les Journées de la mémoire lui est venue deux ans plus tôt, lorsqu’elle a été élue à la mairie de Voiron. Les restrictions sanitaires liées à la Covid-19 ont constitué un frein à la mise en œuvre de ce projet, qui a finalement vu le jour cette année. Objectif pour Armelle Le Bourdonnec, professeure d’histoire-géographie dont la mémoire est le quotidien : « rappeler ce qu’a pu être le passé ».
Durant ces trois jours, diverses représentations culturelles donnent à voir et à entendre la « mémoire multiple » de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, Damien Roux met-il en scène la vie de la « juste » Élise Rivet dans une pièce de théâtre. Une exposition du Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère propose, quant à elle, un retour sur « une période charnière durant laquelle l’occupant nazi succède à l’occupant italien en Isère ». Elle se tiendra à la salle des fêtes du 23 au 25 mars, puis à la maison des associations du 26 mars au 16 avril 2022. Monique Bouazis, fille du résistant Kadisch Kornblum tué pendant la guerre, témoignera à cette occasion de l’histoire de sa famille.
Des dates qui coïncident avec la rafle de la Martellière, commémorée à Voiron
Les dates des Journées de la mémoire n’ont pas été choisies au hasard. « Elles coïncident avec celles de la rafle de la Martellière », effectuée par la Gestapo dans la nuit du 22 au 23 mars 1944. De fait, « cette rafle fait partie de l’Histoire de l’Isère », souligne Armelle Le Bourdonnec. Elle s’est soldée par la déportation de 18 personnes, dont une majorité d’enfants. Un seul d’entre eux a survécu.
L’événement, commémoré tous les deux ans par la Ville, le sera aussi ce jeudi 24 mars au mémorial du lycée agricole La Martellière à Voiron. « Le souvenir de la déportation est encore extrêmement présent localement. Ces enfants ont souffert. On doit entretenir cette mémoire, c’est très important et même fondamental pour les générations futures. »
Partenariat avec Le Grand Angle et participation des établissements scolaires du Pays voironnais
Partenaire des Journées de la mémoire, la salle de spectacle Le Grand Angle se charge de la logistique. Les jeunes, notamment les lycéens du Pays voironnais, s’impliquent eux aussi dans l’événement à leur manière. Assister aux représentations, porter le drapeau, jouer un morceau de violon… tout le monde participe ainsi.