FLASH INFO – Les manipulateurs radio ont fait entendre leur voix mardi 15 mars dans le cadre d’un mouvement de grogne et de grève nationales, avec l’organisation d’une manifestation à Paris. Le CHU Grenoble-Alpes n’a pas fait exception, avec (au moins) 67 % des personnels qui se sont déclarés grévistes.
« Nous avons maintenu l’activité d’urgence, mais tout ce qui était programmé a été reporté », explique Caroline Pellissier, membre du bureau collectif du syndicat majoritaire Defis. Une mobilisation qui concernait autant les sites de La Tronche que d’Échirolles. Certains agents ont choisi de faire grève sur la journée complète, d’autres seulement une ou plusieurs heures, précise la syndicaliste.
Les revendications ? Alors que le métier perd en attractivité, les manipulateurs radio demandent des revalorisations salariales. Notamment au travers de l’octroi de deux primes : la prime Veil, initialement créée pour les personnels infirmiers, et la prime instaurée par Agnès Buzyn pour les personnels des urgences. Et dont les manipulateurs radio sont exclus, quand bien même « ils assurent une bonne partie de la prise en charge », dénonce Caroline Pellissier. Qui insiste encore, au-delà de la question salariale, sur la nécessité de reconnaître la spécificité de son métier.
Et la responsable syndicale de tirer la sonnette d’alarme : « Les manipulateurs radio connaissent une grande pénurie, et l’avenir ne nous rassure pas du tout ». Plusieurs postes à pourvoir sur les sites Nord et Sud du CHU Grenoble-Alpes depuis plusieurs mois ne trouvent pas preneurs. De quoi alourdir encore des plannings déjà complexes pour les personnels, où les services de nuit ou de week-end se multiplient.
Au-delà de l’attractivité, la formation pose question. Entre les élèves qui quitteront Grenoble une fois leur formation achevée, et ceux qui poursuivront une filière universitaire, Caroline Pellissier prévoit l’arrivée de… cinq manipulateurs radio sur Grenoble sur l’année prochaine. Pas de quoi répondre aux besoins de l’hôpital, quand le secteur privé, également en quête de personnel, propose des salaires et des plannings plus avantageux.