DÉCRYPTAGE - Rassemblant un peu plus de 100 personnes du territoire tirées au sort et volontaires, la convention citoyenne pour le climat de la métropole de Grenoble a tenu sa toute première session ce samedi 5 mars 2022 sur le campus de Saint-Martin-d'Hères. Un dispositif participatif d'une envergure inégalée. Aux grands maux, les grands remèdes car seul un «changement de braquet» dixit Christophe Ferrari, président de la Grenoble-Alpes Métropole, pourrait limiter les dégâts liés au réchauffement climatique. Mais de quelle nature et comment ? À quoi les citoyens sont-ils prêts à renoncer pour réduire leur consommation ? La convention citoyenne pour le climat devra répondre à ces questions.
Gaétan, Évelyne, Nicolas, Jacques, Lebdi, Aida... plus d'une centaine d'habitants de la métropole grenobloise ont pris place dans l'amphithéâtre de la Maison de la création et de l'innovation sur le campus de Saint-Martin-d'Hères, ce samedi 5 mars 2022. Tous ont été tirés au sort et ont accepté de participer à la convention citoyenne pour le climat de la métropole de Grenoble.
Leur mission ? Élaborer des propositions pour lutter contre les émissions des gaz à effet de serre et pour viser la neutralité carbone d’ici 2050. Vaste programme! En octobre 2022, au terme de cinq week-ends au cours desquels ils auront écouté des experts du climat, posé des questions, pesé le pour et le contre, échangé et débattu, les citoyens remettront leurs copies aux élus.
« J’ai la conviction que nous allons faire un grand pas avec vous ! », a lancé, résolument positif, Christophe Ferrari, venu accueillir les membres de la convention à l’occasion de cette toute première session. Si le président de la Métropole de Grenoble s’est bien gardé de «leur mettre la pression», les citoyens ont bien compris, à travers ses propos et ceux de ses deux vice-présidents – Pierre Verri, en charge de l'air, de l'énergie et du climat, et Pascal Clouaire en charge de la culture, de l'éducation et de la participation citoyenne – qu’une certaine responsabilité reposait sur leurs épaules. « Les citoyens sont souvent plus en avance que les élus, a notamment souligné Christophe Ferrari. C’est pour cela que nous avons besoin de vous pour changer de braquet, et surtout savoir comment changer les mentalités. »
« Tout le monde rêve d'un air pur, mais ce n'est pas une raison pour foutre en l'air toute l'économie » estime Jacques, membre de la convention
Au vu de l’investissement personnel à fournir et des enjeux, beaucoup d’habitants auraient refusé de s’embarquer dans une telle aventure. Eux ont sauté le pas, après avoir été tirés au sort. « C’était compatible avec mon organisation, explique Nicolas, 51 ans, professeur des écoles dans un quartier populaire d’Échirolles. Alors j’ai accepté. Je trouve le sujet intéressant mais je ne sais pas encore ce que j’en attends. » Il suppose toutefois que « cela va ressembler à la convention nationale ».
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