FLASH INFO – Le Collectif inter-hôpitaux (CIH) et les professionnels des centres hospitaliers de Grenoble et de Voiron ont réitéré, ce vendredi 21 janvier 2022, la minute de silence « pour dénoncer la mort programmée de l’hôpital public ». Cette action « neutre, asyndicale, apolitique, sans bannière ni banderole » devait « faire du bruit, résonner et faire écho auprès du ministre de la Santé et du gouvernement ». Elle a beaucoup plus mobilisé à Voiron qu’à Grenoble.
Pour l’occasion, les professionnels du centre hospitalier de Voiron ont invité les élus des territoires du Voironnais, de la Bièvre, de la Chartreuse, et du Sud Grésivaudan à les rejoindre. L’objectif ? Alerter ces élus au sujet des « fermetures de lits et de services spécifiques à la situation de l’hôpital de Voiron ». Une situation « qui conduit à une perte de chance des patients. » Ainsi qu’à « un manque important d’accès aux soins pour tous les habitants du territoire ».
Les personnels de l’hôpital de Voiron tirent en effet la sonnette d’alarme sur la situation très dégradée du centre hospitalier depuis le mois d’octobre 2021. Cela les a poussés à rejoindre cette « minute de silence pour dénoncer la mort programmée de l’hôpital public », lancée en décembre à Strasbourg. Une démarche qui prend de l’ampleur puisque la semaine précédente, « 30 hôpitaux ont participé ». À Strasbourg, « plus de 1500 personnes » s’étaient ainsi réunies. Vendredi 21 janvier, « une quinzaine de centres hospitaliers » français se sont joints au mouvement.
Affiche diffusée par le CIH
La situation critique de l’hôpital voironnais a engendré une large mobilisation. « 100 personnes la semaine précédente, et près de 120 cette semaine », selon l’une des organisatrices de l’action. Par contraste, il n’y avait qu’une petite dizaine de personnes sur le parvis Belledonne du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes, ce 21 janvier 2022. Une faible mobilisation difficile à expliquée, peut-être liée à un manque de communication.