FLASH INFO — « Il est temps d’entendre les centaines de milliers de femmes et d’hommes qui ont fait tenir l’École dans cette crise exceptionnelle et sont aujourd’hui au bord de la rupture ». Ce cri, c’est le Snies, syndicat des infirmiers et infirmières scolaires, qui le pousse. Alors que les infirmières scolaires de l’académie de Grenoble annoncent rejoindre le mouvement de grève dans l’Éducation jeudi 13 janvier.
Les infirmières scolaires expriment un “ras-le-bol” certain, qui ne date pas d’hier. « Depuis 2 ans, et le début de cette crise sanitaire, nous, infirmier·es de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur répondons consciencieusement aux besoins des directions, des équipes pédagogiques, des élèves et de leurs familles, au détriment de nos missions principales », écrit le syndicat. Le tout, ajoute-t-il, « sans aucune reconnaissance […] avec notre exclusion du Ségur de la santé ».
Et pourtant, revendique le Snies, les infirmiers et infirmières scolaires sont « les seuls personnels de santé présents quotidiennement dans les établissements pour agir face à la crise, tout en prenant en charge les maux habituels des élèves, et l’impact massif de la crise sanitaire sur leur santé psychique ».
Les demandes du syndicat ? Des moyens humains en premier lieu. « les 1700 médiateurs “Lutte Anti Covid” recrutés ne suffisent pas », alerte le Snies. Mais aussi du matériel et des locaux adaptés, notamment des masques FFP2 ou des blouses à usage unique. Enfin, les infirmières scolaires attendent de l’État « un protocole viable », ainsi que des consignes « adaptées à la réalité, et communiquées clairement et directement aux personnels, non pas la veille au soir sur un plateau de télévision ».