FLASH INFO — « Poursuivre l’effort de déprécarisation des agent-es et améliorer leurs conditions de travail ». Tel est le programme annoncé par la Ville de Grenoble pour « les agentes et agents de la Direction éducation jeunesse tous statuts confondus », qui représentent environ un tiers (1300 sur 3800) des agents municipaux.
Un programme issu d’un « travail fin [qui] a été fait par métiers avec les organisations syndicales et a abouti, après plusieurs réunions de dialogue social avec les syndicats, à la définition de nouvelles mesures qui font l’objet d’un nouveau protocole ». Le tout sur la base d’un bilan présenté aux syndicats en novembre 2020, et des revendications portées durant la période de pandémie de Covid-19.
Les mesures principales prévoient la reconstitution d’un pool de 18 remplaçants et une augmentation du temps de travail, plus « diverses mesures pour améliorer la qualité de vie au travail », pour les agents d’entretien et de restauration. Côté Atsem, la Ville annonce la « consolidation du pool » avec trois agents de remplacement supplémentaires, plus des créations de six postes en CDD de trois ans. Et pour les animateurs, une « consolidation des équipes » avec l’engagement d’aller jusqu’à 130 animateurs, et une augmentation annuelle du temps de préparation.
Une victoire pour les syndicats ? Les conflits sociaux n’ont pas été rares sur Grenoble ces dernières années, la Ville étant fréquemment accusée de précariser ses agents. Les personnels des écoles avaient ainsi observé un (long) mouvement de grève en fin d’année 2020, sur fond de polémique autour de la conception du dialogue social. Les mesures annoncées seront-elles en mesure de réchauffer les relations (tumultueuses) entre syndicats et municipalité ?