FLASH INFO — « Sauvegarder le vivant ou cultiver le risque zéro ? ». Telle est la question que pose le groupe d’opposition écologiste de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, alors qu’un troupeau de 244 vaches situé sur la commune de Saint-Laurent en Haute-Savoie est conduit à l’abattoir ce mardi 4 janvier suite à la découverte d’un cas de brucellose.
« Cette situation est à la fois dramatique pour l’éleveur qui perd là une relation particulière avec ses animaux et pour un savoir-faire capitalisé au fil de décennies d’amélioration génétique », écrit le groupe dans une tribune publiée sur le Club de Mediapart. Un texte qui rappelle que, si un cas unique de brucellose a bien été détecté, aucun autre animal promis à l’abattoir n’a pourtant été testé positif à la maladie.
Mise en ligne sur le site Change, une pétition appelant à « sauver les 220 vaches de Saint-Laurent » a recueilli près de 88 000 signatures. Visiblement sans émouvoir les services de l’État. Le Dauphiné Libéré indique ainsi que mardi 4 janvier au matin, les bétaillères se rendaient sur place pour mener le troupeau à l’abattoir. Accueillies notamment par des militants, décidés à organiser une « marche pacifique pour accompagner les bêtes ».
Ce n’est pas la première fois que la question de la brucellose crée la polémique en Haute-Savoie. À plusieurs reprises, notamment en 2019 comme en 2020, les associations écologistes ont ainsi dénoncé les abattages de bouquetins, censés empêcher la propagation de la maladie. Tandis qu’en décembre 2021, le parti socialiste de Haute-Savoie décrivait à son tour un « abattage total et aveugle qui ne garantit pas la solution ».