REPORTAGE VIDÉO - Plus d'un millier de personnes ont défilé aux flambeaux ce jeudi 25 novembre 2021 à Grenoble, à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Elles répondaient ainsi à l'appel lancé par l'Assemblée féministe de Grenoble, qui demande notamment aux pouvoirs publics « du concret », estimant que la seule libération de la parole des femmes et des minorités de genre ne suffit pas.
« Nous sommes fortes et fières et solidaires et féministes et en colère ! » Une nouvelle fois, ce slogan propre aux manifestations féministes à résonné dans les rues de Grenoble, ce jeudi 25 novembre 2021, à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Ainsi près de 1 200 personnes1Selon une source policière ont-elles répondu à l'appel à manifester lancé par l'Assemblée féministe de Grenoble, une constellation rassemblant plusieurs collectifs militants de l’agglomération grenobloise.
Particularité cette année, l'organisation avait choisi de défiler symboliquement aux flambeaux « pour faire comprendre que c’est parfois compliqué pour une femme de marcher seule dans la rue, la nuit ». Parmi les manifestants, défilaient des personnes transgenres « reléguées à la marge du féminisme », selon l'organisation. « Les luttes trans ne sont pas périphériques mais les enjeux féministes nécessaires à la construction d'un mouvement fort, autonome et révolutionnaire », revendique le collectif. Qui juge désormais crucial que les pouvoirs publics proposent « du concret », la seule libération de la parole des femmes et des minorités de genre ne suffisant pas.
Vingt-trois témoignages de femmes agressées
Après plusieurs prises de parole devant le musée de Grenoble pour notamment rappeler qu’en France une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon, le cortège s'est élancé vers le centre-ville. L'occasion de plusieurs haltes, dont une devant l'hôtel de police, « parce qu'il y a un problème de prise en charge des femmes victimes de violences qui ont porté plainte mais sont quand même mortes », explique Alice, militante de l'Assemblée féministe de Grenoble.
Parvenus place de Verdun, les manifestants ont écouté des interventions sur différents thèmes. L'association Droit au logement de l'Isère a ainsi évoqué la précarité des femmes vivant à la rue, tandis qu'une représentante du Syndicat des femmes musulmanes de l'Alliance citoyenne a dénoncé « les violences sexistes quotidiennes subies par les femmes musulmanes ». Enfin, la diffusion de vingt-trois témoignages poignants de femmes ayant subi des violences sexuelles a clôturé la mobilisation devant les locaux du Planning familial de l'Isère.