DÉCRYPTAGE - Le tribunal judiciaire de Grenoble jugeait, ce mercredi 22 septembre 2021, les conditions de la cession du Groupe hospitalier mutualiste (GHM) au groupe Doctegestio, devenu depuis Avec. À l'audience, comme lors du rassemblement qui a ensuite réuni salariés et usagers sur le parvis du GHM, les opposants ont demandé la suspension de la reprise et la nomination d'un administrateur provisoire. Le jugement a été mis en délibéré au 10 novembre 2021.
Dans la longue lutte menée par les opposants à la cession du Groupe hospitalier mutualiste, la date du 22 septembre était marquée d'une pierre blanche. C'est en effet ce mercredi que se tenait l'audience, au tribunal judiciaire de Grenoble, sur la reprise et la gestion du GHM par le groupe Avec (ex-Doctegestio).
Si les décisions de justice étaient rendues à l'applaudimètre, les choses auraient été vite réglées. Dès l'ouverture des portes en effet, une dizaine de personnes ont pris place sur les bancs de la salle numéro 12 du palais de justice. Toutes – ou presque – du côté des requérants : des usagers (Les Amis des cliniques mutualistes de Grenoble, le Collectif des usagers des cliniques mutualistes), des habitants (l'union de quartier Berriat Saint-Bruno Europole), des syndicalistes (FO, Unsa, CGT Santé) ou encore des collectivités territoriales (la Ville de Grenoble et la Métropole)...
"Un attelage hétéroclite", pour reprendre les mots de leur avocat, Me Colas Amblard. Mais des opposants poursuivant tous un même objectif auprès du juge des référés : obtenir la suspension de la cession et la nomination d'un administrateur provisoire.
Pour les opposants, une gestion à la fois lucrative et non démocratique
Sans surprise, ce sont deux visions totalement opposées qui se sont affrontées à la barre.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 79 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous