FLASH INFO — Plusieurs dizaines de personnes se sont données rendez-vous jeudi 24 juin à partir de 16 h 30 devant la Clinique mutualiste de Grenoble. La raison ? L’un des trois délégués syndicaux FO de l’entreprise, Thierry Carron, était convoqué par la direction pour un entretien préalable, alors qu’il est accusé d’avoir agressé une collègue.
Sans surprise, l’incident s’inscrit dans la lutte contre la reprise du Groupement hospitalier mutualiste par Doctegestio. Une déléguée FO suppléante, désavouée par le syndicat, aurait ainsi distribué une pétition appelant à « l’apaisement » face à l’entreprise repreneuse, en se revendiquant de Force Ouvrière. Thierry Carron lui aurait demandé de mettre fin à ses agissements. La déléguée suppléante l’accuse de l’avoir agressée à cette occasion.
Une version des faits largement contestée par les collègues de Thierry Carron. « Il y a beaucoup de témoins », indique Patricia Soldano, également déléguée syndicale FO. Pour qui le doute n’est pas permis : l’accusation et la procédure disciplinaire relève de la pression contre un syndicat, orchestrée par Doctegestio. « Bensaïd [président de Doctegestio, ndlr] n’a pas les syndicats qu’il veut en face de lui ! », ironise la syndicaliste.
Au cours d’une récente conférence de presse, les opposants à la reprise du GHM par Doctegestio n’hésitait pas pour leur part à menacer Doctegestio de représailles si Thierry Carron devait être inquiété. « Il est important de dire qu’il existe un volet pénal dans toute l’affaire de GHM que notre avocat est actuellement en train d’étudier », expliquait Hervé Derriennic. En évoquant une plainte contre Bernard Bensaïd pour « abus de confiance » et « abus de bien social ».