FIL INFO – Le deuxième handiparc, espace de jeu adapté aux différents handicaps, a été inauguré ce jeudi 8 juillet 2021 au parc Georges-Pompidou de Grenoble. Les adjointes Annabelle Bretton et Margot Belair accompagnaient les trois porteurs du projet, Léa, Marielle et Alain, lors de la présentation de ce nouvel espace de jeux focalisé sur les expériences sensorielles.
« Grandir et vivre ensemble », telle est la devise indiquée sur le panneau du handiparc Pompidou de Grenoble, inauguré ce jeudi 8 juillet en présence d’Annabelle Bretton, déléguée à l’Education populaire, Jeunesse et la Démocratie ouverte, et Margot Belair, maire adjointe du secteur 4. Après Nessie en 2020, c’est le deuxième espace de jeux adapté aux enfants handicapés qui ouvre dans Grenoble. À l’origine de cette structure, le projet « Handiparc », lauréat du budget participatif 2018, porté par Léa, Marielle et Alain.
Léa, Alain et Marielle, les trois porteurs du projet Handiparc, lauréat du budget participatif 2018. © Ilan Khalifa – Delclos | Place Gre’net« Le handicap ce n’est pas que le fauteuil roulant. C’est une minorité d’enfants handicapés qui sont en fauteuil roulant », insiste Marielle. Aussi l’handiparc Pompidou tient-il compte de la diversité des handicaps. L’espace est bien entendu adapté aux troubles moteurs : le tourniquet intègre par exemple des places pour fauteuils roulants. Cependant, une girafe peut servir de lieu d’isolement pour un enfant qui supporterait mal la présence constante d’autres personnes. À côté, interagir avec les panneaux ne demande pas d’adresse particulière, qualité qui peut faire défaut aux enfants autistes.
Tourniquet au handiparc Pompidou, avec des places dédiées aux fauteuils roulants. © Ilan Khalifa – Delclos | Place Gre’net
Ne plus craindre le handicap grâce au jeu
« C’est un parc pour tous les enfants, y compris ceux qui ont des handicaps », précise Alain. Le but du collectif était ainsi de créer des espaces avec des barrières de jeux minimes pour les enfants handicapés. « On essaye de se faire rencontrer tout le monde naturellement », précise le porteur de projet. Le handiparc se veut ainsi un lieu où parents et enfants peuvent ne plus craindre le handicap.
L’inauguration du parc n’est toutefois pas la fin du chemin pour Alain. Il ne s’agit pas de crier victoire trop vite. « On verra à l’usage si c’est une réussite », affirme-t-il. Néanmoins, les trois porteurs se félicitent déjà que les enfants entrent en questionnement actif face au handicap. Et doivent s’adapter afin de trouver des compagnons de jeu.