FIL INFO – Inquiet d’une reprise de l’épidémie de Covid-19 à la fin de l’été, le Centre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes insiste sur la nécessité de se faire vacciner. Le Chuga a ainsi décidé d’ouvrir depuis le 2 juillet 2021 des créneaux sans réservation dans ses centres de vaccination.
« Nous sommes dans une période d’accalmie importante concernant la circulation du virus, affirme le professeur Olivier Épaulard, infectiologue au CHU Grenoble-Alpes (Chuga). C’est la résultante du confinement et de la vaccination à un niveau élevé des classes d’âges les plus à risque de se retrouver hospitalisées. »
Qu’en est-il concernant la situation épidémiologique dans l’agglomération grenobloise ? « Avec plus de 80 % des personnes de plus de 65 ans vaccinées avec deux doses, nous n’avons presque plus de ces personnes hospitalisées ». Quand il y en a, enchaîne l’infectiologue, « il s’agit soit de patients lourdement immuno-déprimés soit de personnes non vaccinées ».
Quant au variant Delta, il circule à des niveaux de circulation virale « de 50 à 60 fois moins élevés ». Mais « il y a une inquiétude » avec le brassage de la population durant la saison estivale : qu’il y ait, comme l’été dernier, une nouvelle vague à l’automne. « Là, alerte l’infectiologue, nous réunissons les conditions pour qu’un tel scénario se reproduise parce que de trop nombreuses personnes n’ont pas eu recours à la vaccination. »
Des vaccinations sans rendez-vous depuis le 2 juillet
Face à ce constat, Olivier Épaulard n’y va pas par quatre chemins. « Maintenant, le choix appartient à la population pour que la circulation virale reste faible et que nous n’ayons pas besoin de prendre de nouvelles mesures dures à la rentrée. » D’où la décision du Chuga d’ouvrir, durant tout l’été, des créneaux sans rendez-vous dans ses centres de vaccination.
Notamment celui d’Alpexpo où près de 4 000 injections sont effectuées chaque jour1Depuis avril dernier et jusqu’à la fin juin, le centre de vaccination d’Alpexpo a vacciné 210 000 personnes. et celui du pavillon Élisée Chatin, dans l’enceinte du centre hospitalier.
« Nous avons une fenêtre avec un outil que nous n’avions pas il y a un an », estime Sébastien Vial, directeur général adjoint du CHU. Aujourd’hui, souligne-t-il, « il y a 26 fois moins de patients hospitalisés, 15 fois moins de taux de positivité, de 50 à 60 fois moins de virus qui circulent. Et en plus, nous disposons d’un vaccin extrêmement efficace et très bien toléré. C’est maintenant qu’il faut parachever la couverture vaccinale pour éviter la reprise de l’épidémie ! » D’autant que les stocks de vaccins s’avèrent suffisants pour répondre à la demande, soulignent les soignants.