FLASH INFO — C’est une information dont le site Grenoble le changement ne s’est pas fait l’écho. Mercredi 16 juin, le tribunal correctionnel de Grenoble a condamné l’un de ses administrateurs, François Tarantini, a 3000 euros d’amende pour diffamation contre le maire de Grenoble Éric Piolle. Une peine, indique le Dauphiné Libéré, à laquelle s’ajoute 1500 euros de dommages et intérêts.
En cause ? Un article publié sur le site pro-Carignon en janvier 2020, soit quelques mois avant le premier tour des élections municipales, dans lequel Grenoble le changement décrivait Éric Piolle comme un conseiller régional « intéressé », en raison de ses parts dans l’entreprise Raise Partner. Le collectif annonçait ainsi saisir le procureur de la République. Une action également relayée auprès des médias locaux.
Quand François Tarantini (à gauche), avec le collectif Grenoble le changement, annonçait saisir le procureur de la République en désignant Éric Piolle comme un « conseiller intéressé © Florent Mathieu – Place Gre’net
Un « conseiller intéressé » ? Les membres de Grenoble le changement faisaient référence au mandat d’Éric Piolle comme conseiller régional Rhône-Alpes, de 2010 à 2014. Leur thèse : Raise Partner étant en lien avec des structures elles-mêmes aidées financièrement par la Région, le conseiller régional Éric Piolle aurait dû se retirer de toute délibération concernant ces structures. Ce dernier avait contre-attaqué en portant plainte à son tour.
Alors que François Tarantini promettait un « avenir judiciaire » au maire de Grenoble, c’est donc lui au final que la justice sanctionne. Avec, en plus des amendes, une obligation faite au site de publier le jugement du tribunal correctionnel durant un mois. Il faudra toutefois attendre avant que Grenoble le changement ne devienne “Grenoble le jugement”: l’avocat de François Tarantini a indiqué faire appel de la décision.