Actualité

David Smétanine

Le Grenoblois David Smétanine can­di­dat pour être porte-dra­peau para­lym­pique aux Jeux de Tokyo

Le Grenoblois David Smétanine can­di­dat pour être porte-dra­peau para­lym­pique aux Jeux de Tokyo

FOCUS – Le grand public peut voter, jusqu’au 30 juin 2021, pour élire le binôme de porte-dra­peaux para­lym­piques qui repré­sen­te­ront la France aux Jeux de Tokyo, du 24 août au 5 sep­tembre. Le cham­pion de para nata­tion gre­no­blois David Smétanine fait par­tie des can­di­dats. Il retrou­vera au Japon le joueur de rugby-fau­teuil Christophe Corompt, autre spor­tif para­lym­pique isérois.

Pour la pre­mière fois de son his­toire, l’équipe de France arri­vera unie et ras­sem­blée aux Jeux de Tokyo. Une même ban­nière réunira spor­tifs olym­piques et para­lym­piques, « pour réaf­fir­mer que l’excellence spor­tive ne fait pas de dis­tinc­tion de dis­ci­pline, de han­di­cap ou de genre ». Ainsi, ce ne sont pas deux mais quatre porte-dra­peaux qui arbo­re­ront fiè­re­ment les cou­leurs fran­çaises au Japon : un binôme homme-femme olym­pique et un autre paralympique.

Candidats porte-drapeaux paralympiques Tokyo

Les sept can­di­dats pour être porte-dra­peaux para­lym­piques aux Jeux de Tokyo. © CPSF

Le Comité para­lym­pique et spor­tif fran­çais (CPSF) a décidé de confier l’élection de ses deux repré­sen­tants au grand public. Pour voter, ren­dez-vous sur la pla­te­forme dédiée, ouverte du 11 au 30 juin 2021. Quatre ath­lètes fémi­nines sont can­di­dates : Perle Bouge (para avi­ron), Sarah Ghazouani (para hal­té­ro­phi­lie), Nantenin Keita (para ath­lé­tisme) et Sandrine Martinet (para judo). Du côté des ath­lètes mas­cu­lins, le choix se fera entre Stéphane Houdet (ten­nis-fau­teui), Pierre Fairbank (para ath­lé­tisme) et David Smétanine (para natation).

Pour être can­di­dat au rôle de porte-dra­peau para­lym­pique, il fal­lait avoir décro­ché au moins un titre lors de l’une des trois der­nières édi­tions des Jeux para­lym­piques ou être médaillé lors de deux des trois der­nières édi­tions. Deux cri­tères que rem­plit David Smétanine. Avec ses neuf médailles para­lym­piques dont deux en or à Pékin, en 2008, son pal­ma­rès est l’un des plus four­nis du sport français.

David Smétanine

David Smétanine a rem­porté deux titres para­lym­piques à Pékin, en 2008. © Grégory Picout

Objectif : aller décro­cher une dixième médaille para­lym­pique à Tokyo

Tétraplégique par­tiel suite à un acci­dent de voi­ture à 21 ans, David Smétanine a conti­nué de pra­ti­quer la nata­tion. Et s’est bâti grâce à ce sport un pal­ma­rès impres­sion­nant. Lui qui envi­sa­geait de mettre un terme à sa car­rière à l’issue des Jeux de Rio en 2016 n’a fina­le­ment pas résisté à pour­suivre la com­pé­ti­tion quelques années sup­plé­men­taires. À 46 ans, il vivra à Tokyo ses cin­quièmes Jeux. « J’en suis extrê­me­ment fier », confie-t-il.

Sa dixième médaille para­lym­pique, David Smétanine l’a man­quée de peu à Rio. « Pour un cen­tième, lors de la pre­mière course », se sou­vient-il. Alors au Japon, cet été, l’objectif pour lui sera de décro­cher un podium. « J’ai encore cette envie, cette moti­va­tion, et je vais faire tout ce que je peux pour aller cher­cher une médaille, voire encore mieux », annonce le cham­pion grenoblois.

David Smétanine

À Tokyo, David Smétanine visera une dixième médaille para­lym­pique. © Grégory Picout

Très investi dans la can­di­da­ture de Paris pour accueillir les Jeux olym­piques et para­lym­piques en 2024, David Smétanine veut « finir en beauté à Tokyo et ne pas avoir de regret ». Même si ces Jeux auront une saveur par­ti­cu­lière, en l’absence de public étran­ger. « Ça n’atténue en rien mon envie d’y aller », assure le nageur. « On a la chance de pou­voir faire ce qu’on aime, et je m’attends à des très beaux Jeux avec un esprit de fête mal­gré tout ».

Être porte-dra­peau, « encore plus beau que d’avoir une médaille »

Déjà pres­senti pour être porte-dra­peau para­lym­pique en 2012, David Smétanine a appris au mois de mars que son nom avait été pro­posé par la Fédération fran­çaise han­di­sport, dont dépend la nata­tion. « Un immense hon­neur et une recon­nais­sance », pour le nageur gre­no­blois. S’il ne se sent pas en com­pé­ti­tion avec les deux autres can­di­dats, qui sont par ailleurs ses amis, David Smétanine fait valoir ses atouts. « Je pense être un bon can­di­dat, pas uni­que­ment pour mon pal­ma­rès mais aussi mon enga­ge­ment pour le sport et mon lea­der­ship », avance-t-il.

Élection porte-drapeaus paralympiques

Le grand public a jus­qu’au 30 juin 2021 pour choi­sir le binôme de porte-dra­peaux para­lym­piques. © CPSF

Les qua­li­tés d’un bon porte-dra­peau, selon lui ? « Avoir une capa­cité à ras­sem­bler, à fédé­rer et être un vrai capi­taine ». Comme Teddy Riner en 2016 ou Martin Fourcade en 2018, qu’il voit comme des modèles. « Quand on en dis­cute avec eux, on mesure à quel point c’est impor­tant », explique David Smétanine. « Pour moi, ce serait encore plus beau que d’avoir une médaille ».

En paral­lèle de sa car­rière spor­tive, David Smétanine est ambas­sa­deur « Sport et Handicap » de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et éga­le­ment ambas­sa­deur du sport pour le dépar­te­ment de l’Isère, aux côtés de Mélina Robert-Michon. La lan­ceuse de disque pour­rait elle aussi être élue porte-dra­peau, cette fois-ci par ses pairs, au sein du binôme olym­pique. Qu’ils soient tous les deux les repré­sen­tants de la France mais aussi de l’Isère aux Jeux de Tokyo, David Smétanine en rêve. « Ce serait juste fan­tas­tique », ima­gine le Grenoblois.

Julie Callendret

Une 3e par­ti­ci­pa­tion aux Jeux para­lym­piques pour Christophe Corompt

Chistophe Corompt, joueur de rugby-fau­teuil licen­cié au CS Bourgoin-Jallieu Handisport, repré­sen­tera lui aussi l’Isère aux Jeux para­lym­piques de Tokyo. Un acci­dent sur­venu lors d’un match de rugby valide en 1997 le rend tétra­plé­gique. Il décide de ne pas aban­don­ner sa pas­sion et pra­tique le rugby-fau­teuil depuis une quin­zaine d’années au club de Bourgoin-Jallieu. C’est la 3e fois que Christophe Corompt se qua­li­fie pour les Jeux, à 47 ans.

Christophe Corompt

L’Isérois Christophe Corompt s’ap­prête à dis­pu­ter ses 3e Jeux para­lym­piques. © CS Bourgoin-Jallieu Handisport

Après une 8e place à Londres en 2012 et une 7e place à Rio en 2016, sur des tour­nois de huit équipes, l’équipe de France de rugby-fau­teuil vise plus haut à Tokyo. « On est mieux pré­pa­rés que lors des deux der­niers Jeux, on a pris de l’expérience », explique Christophe Corompt. Une suc­ces­sion de stages tout au long de cette année para­lym­pique a per­mis à l’équipe de pro­gres­ser. « On a les moyens d’arriver au podium », estime ainsi le Berjallien.

L’impact de la crise sani­taire sur les Jeux de Tokyo ? « Niveau ambiance, il n’y aura per­sonne », regrette Christophe Corompt, qui se rap­pelle encore des tri­bunes rem­plies de spec­ta­teurs à Londres et à Rio, où les ren­contres de rugby-fau­teuil étaient très sui­vies. « Ça va être dif­fé­rent, mais on s’y fera », com­mente avec réa­lisme le spor­tif isérois.

Place Gre'net

Auteur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A lire aussi sur Place Gre'net

Le tournoi d'ultimate, Spring Tour 2024, a lieu en avril à Sassenage. Les meilleures équipes de 2e division nationale d’ultimate se sont affrontées les 14 et 15 janvier à Grenoble. L'équipe grenobloise des Monkey finit 2e.
Ultimate Frisbee : le Spring Tour, pre­mière par­tie du tour­noi euro­péen, se dérou­lera à Sassenage

ÉVÉNEMENT – Sassenage accueille le Spring Tour au complexe du Vieux Melchior, les samedi 20 et dimanche 21 avril 2024. Un évènement organisé par Les Lire plus

Ligue Magnus : les Brûleurs de Loups au bord du gouffre avant le match 5 de leur demi-finale face à Bordeaux

EN BREF - Battus à domicile par les Boxers de Bordeaux (3-4), mercredi 27 mars 2024, les Brûleurs de Loups sont désormais au bord de Lire plus

Roller-hockey : l’é­quipe fémi­nine des Yeti’s de Grenoble rem­porte sa pre­mière Coupe de France

FLASH INFO - L'équipe féminine des Yeti's a remporté la Coupe de France de roller-hockey en dominant les Hawks d'Angers (5-1) en finale, dimanche 17 Lire plus

Ligue 2 : Laurent Peyrelade, nou­vel entraî­neur du GF38, suc­cède à Vincent Hognon

EN BREF - Laurent Peyrelade a été nommé entraîneur du GF38, jeudi 14 mars 2024, a annoncé le club le soir même. À 53 ans, Lire plus

Ligue 2 : le GF38 se sépare de son entraî­neur Vincent Hognon, après une cin­quième défaite consécutive

EN BREF - Le GF38 a annoncé, mercredi 13 mars 2024, se séparer de son entraîneur Vincent Hognon, à la tête de l'équipe depuis décembre Lire plus

Quarts de finale de Ligue Magnus : les Brûleurs de Loups ont fait le break avant les deux matchs à Amiens

EN BREF - Les Brûleurs de Loups ont parfaitement démarré les play-offs en remportant leurs deux premiers matchs à domicile, face aux Gothiques d'Amiens, vendredi Lire plus

Flash Info

|

24/04

11h01

|

|

21/04

20h48

|

|

21/04

18h12

|

|

19/04

20h52

|

|

19/04

20h24

|

|

18/04

17h28

|

|

17/04

23h47

|

|

17/04

15h53

|

|

17/04

12h58

|

|

17/04

0h06

|

Les plus lus

Société| Après Un Bon Début, le gre­no­blois Antoine Gentil pré­sente sa méthode édu­ca­tive « star­ter » avec son livre Classe réparatoire

Société| Grenoble, sixième ville « où il fait bon vivre avec son chien », selon 30 mil­lions d’amis

Économie| Le salon Mountain Planet de retour à Alpexpo Grenoble, avec la visite de la ministre Dominique Faure

Agenda

Je partage !