FIL INFO – Des groupes d’élèves des lycées du Grésivaudan à Meylan et Vaucanson à Grenoble se sont à nouveau mobilisés pour des actions de blocages ce lundi 17 mai. Insatisfaits des annonces de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, ils réclament toujours le passage en contrôle continu des épreuves du baccalauréat. Ainsi que des aménagements pour plus d’égalité entre établissements.
C’est presque devenu un rituel pour les élèves de lycées de l’agglomération. Une entrée accessible, l’autre bloquée, des poubelles amassées devant l’établissement. Et les forces de l’ordre postées près de l’entrée pour surveiller les blocages.
Si la mobilisation lycéenne semblait globalement battre de l’aile ce lundi 17 mai dans l’agglomération grenobloise, des élèves des lycées du Grésivaudan de Meylan (LGM) et Vaucanson à Grenoble se sont à nouveau mobilisés. Avec une demande inchangée : l’annulation des épreuves du baccalauréat.
« Il y a un stress constant face au grand oral »
Devant le LGM, une dizaine de lycéens se tenaient ainsi devant les poubelles, tandis que d’autres entraient, les uns après les autres, dans l’établissement. « On demande le passage en contrôle continu de toutes les épreuves du baccalauréat », rappelle avec ardeur Marcel, lycéen.
Moins nombreux que la semaine précédente, les gendarmes se sont assurés que les élèves qui le souhaitaient pouvaient entrer. Tout en leur faisant parfois signe de remettre correctement leur masque.
« Il y a un stress constant face au grand oral, qui est une nouveauté et pour lequel on n’est pas prêts », explique un élève. L’épreuve, qui aura lieu entre le 21 juin et le 2 juillet 2021, a été maintenue malgré les demandes de certains élèves.
À 10 heures, tous les blocages étaient levés
Même schéma devant le lycée Vaucanson à Grenoble, où une vingtaine d’élèves rassemblés depuis 8 heures, avaient disposé des poubelles devant les entrées. Le tout encadré par un gros dispositif policier. Après l’incendie d’une poubelle par un élève, les forces de l’ordre sont intervenues pour débloquer l’entrée de l’établissement, sur les coups de 9 heures.
À 10 heures, les gendarmes ont également débloqué l’entrée du lycée du Grésivaudan à Meylan, usant brièvement de gaz lacrymogène pour écarter les élèves qui tenaient le blocus.
Source : DR
« La police de Macron s’acharne sur la “génération sacrifiée” », a dénoncé l’intersyndicale Éducation 38 par voie de communiqué. Une référence à la jeune lycéenne du LGM blessée aux côtes lors d’une interpellation par les forces de l’ordre, lundi 10 mai. Des tensions qui faisaient suite à la manifestation lycéenne s’étant terminée devant le rectorat de Grenoble.
La mobilisation devrait se poursuivre toute la semaine avec des blocages prévus dans plusieurs établissements.