FIL INFO – Face à l’aggravation de la circulation de la Covid-19 sur le territoire régional, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes demande aux établissements de déprogrammer les activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes. Ceci pour « augmenter rapidement les capacités d’accueil en services de réanimation » des établissements de santé.
« Déprogrammer l’ensemble des activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes et sans perte de chance avérée à court terme pour les patients, ainsi que l’activité de chirurgie ambulatoire ». Telle est la consigne que l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes indique avoir adressé aux établissements de santé publics et privés de la région. Ceci pour une durée (minimum) de deux semaines.
En cause ? « L’aggravation de la circulation de la Covid-19 [qui] impacte fortement chaque jour l’offre de soins, tant les services d’hospitalisation conventionnelle que ceux de réanimation », explique l’ARS. Mardi 6 avril en Auvergne-Rhône-Alpes, 2231 patients porteurs de Covid étaient hospitalisés et 495 en réanimation. Le taux d’incidence atteint désormais près de 400 cas pour 100 000 habitants et le taux de positivité dépasse les 8 %.
« Augmenter rapidement les capacités d’accueil »
Les départements les plus touchés ? La Loire et le Rhône en premier lieu, note l’ARS. Mais la dégradation de la situation est également sensible en Savoie, dans l’Ain… et en Isère. Sur le territoire grenoblois, selon les derniers chiffres du 5 avril, 291 patients Covid sont hospitalisés, dont 70 en soins critiques. 224 au CHU Grenoble-Alpes, 44 au Groupe hospitalier mutualiste, 14 à la Clinique de Belledonne et 9 à la Clinique des Cèdres.
Les déprogrammations ont pour objectif « d’augmenter rapidement à la fois les capacités d’accueil en service de réanimation et les capacités d’hospitalisation conventionnelle en médecine », explique l’ARS. Le CHU Grenoble-Alpes indique toutefois que des déprogrammations progressives étaient déjà engagées depuis plusieurs semaines. Le tout « corrélé à l’ouverture de 10 lits de réanimation supplémentaires ».
La déprogrammation « doit être mise en œuvre de façon collégiale par la communauté médicale et s’accompagner d’une analyse bénéfice-risques en fonction de la situation du patient », précise encore l’ARS. Qui note qu’elle ne concerne par les activités pédiatriques non différables. Et qu’une « attention particulière doit être portée au maintien adapté des activités de diagnostic, de chirurgie carcinologique et de greffe, tout comme au suivi des pathologies chroniques ».